Recylex fait l'objet d'une condamnation à payer à SNCF Réseau la somme de 5,7 millions d'euros au titre de la remise en état du domaine public ferroviaire proche du secteur de l'Estaque à Marseille, solidairement avec la S.A.S.U. Retia, filiale de Total Energies. Les deux sociétés devront verser le surplus, jusqu'à concurrence de 63,3 millions d'euros, au fur et à mesure des appels de fonds de SNCF Réseau.

Recylex S.A. a décidé de faire appel de cette décision étant précisé que l'appel ne suspend pas de plein droit son exécution : " Ce jugement du Tribunal Administratif de Marseille compromet davantage le processus de restructuration de la dette de la Société Recylex S.A. qui a réussi à stabiliser ses activités opérationnelles au cours des derniers mois et à maintenir sa position sur le marché malgré les circonstances défavorables liées à la pandémie. L'action en justice de SNCF Réseau place la Société dans une position encore plus difficile, menaçant les emplois et sa pérennité", souligne le président du Conseil d'Administration, Thomas Hüser.

Dans son communiqué, Recylex rappelle que ce jugement intervient à un moment critique pour sa santé financière.

En fonction de l'évolution de sa trésorerie et du fait qu'elle ne dispose pas de lignes de crédit, l'exigibilité immédiate au profit de SNCF Réseau de la somme initiale de 5,7 millions d'euros pourrait entraîner sa cessation des paiements.

Dans ce contexte, le groupe entend contester cette décision par tout moyen de droit jugé utile, tant sur le fond que sur son exigibilité comme elle l'a toujours fait à l'encontre des demandes de SNCF Réseau depuis le début de cette procédure, de manière à poursuivre le processus de restructuration engagé.

Au 31 mai 2021, l'endettement financier net de la société s'établissait à 41,9 millions d'euros. A cette même date, la trésorerie et équivalents de trésorerie s'élevait à 8,4 millions d'euros.

Pour rappel, les échéances de la dette financière n'étant pas compatibles avec la génération de trésorerie du groupe, Recylex était déjà entrée en discussion avec ses créanciers principaux, à savoir Glencore International AG et la Commission Européenne, afin d'adapter le montant et l'échéancier de la dette à ses capacités de génération de trésorerie.

C'est dans ce cadre, et soucieux de préserver les emplois associés à ses activités, que le groupe continue d'explorer les différentes options qui permettraient de restructurer la dette.

Ainsi, le groupe a mandaté à fin avril 2021 la banque d'affaires Oddo-BHF pour l'assister dans sa démarche de cession de certaines activités et/ou actifs.

Dans le même temps, la société a également engagé un processus de vente du site arrêté de l'Estaque, dont l'activité a cessé depuis plusieurs années.