Voici une chronologie des principaux événements qui ont mené à la bataille judiciaire de l'entreprise canadienne de télécommunications et de médias, basée sur divers affidavits soumis à la Cour suprême de la Colombie-Britannique et sur des déclarations publiques.

15 septembre - L'ancien président du conseil d'administration de Rogers, Edward Rogers, et le principal administrateur indépendant, John MacDonald, s'entretiennent au téléphone. Edward dit qu'il a perdu confiance dans le PDG Joe Natale et qu'il voit l'ancien directeur financier Tony Staffieri comme son remplaçant.

18 septembre - Natale dit à MacDonald qu'il (le PDG) a entendu par inadvertance une conversation dans laquelle Staffieri discute d'un plan secret élaboré par Edward pour secouer le conseil d'administration et la haute direction de la société. Peu après, Natale rencontre les administrateurs indépendants et demande que Staffieri soit démis de ses fonctions. Staffieri quitte la société le 29 septembre.

19 septembre - Edward rencontre Natale et est rejoint par MacDonald. Lors de cette rencontre, Edward dit à Natale qu'il a perdu la confiance et qu'il souhaite licencier le PDG.

24 septembre - Le conseil d'administration de Rogers se réunit pour discuter des conditions de la révocation de Natale, mais la décision de lui trouver un successeur est reportée. Par la suite, les administrateurs indépendants dirigés par M. MacDonald parlent à M. Natale et obtiennent son consentement pour rester PDG.

26 septembre - Le conseil d'administration de Rogers se réunit à nouveau pour discuter d'une résolution incluant le maintien en poste de Natale et le licenciement de Staffieri.

29 septembre - Une autre réunion du conseil a lieu, à laquelle Edward n'assiste pas. La résolution de retirer la démission de Natale est acceptée et la décision de licencier Staffieri est prise. Staffieri démissionne le même jour.

21 octobre - Le conseil d'administration de Rogers se réunit pour examiner les résultats trimestriels. Le conseil annonce qu'Edward quitte son poste de président et que l'administrateur principal indépendant MacDonald est nommé nouveau président. Edward utilise sa position de président du Rogers Control Trust, propriété de la famille, qui détient la majorité des actions avec droit de vote de la société, pour constituer un nouveau conseil, qui le reconnaît comme président.

22 octobre - Rogers Communication publie une déclaration et qualifie d'invalide la décision d'Edward de constituer un conseil.

23 octobre - Edward tient une première réunion du conseil rival et déclare qu'il va demander à la Cour suprême de la Colombie-Britannique de valider le nouveau conseil.

26 octobre - Edward dépose une requête à l'adresse https://www.reuters.com/business/media-telecom/edward-rogers-files-petition-canadian-court-validate-new-board-rogers-2021-10-26 auprès de la Cour suprême de la Colombie-Britannique. Dans son affidavit, il affirme que sa mère, Loretta Rogers, membre du conseil d'administration, était favorable au renvoi de Natale et qu'elle avait prononcé un discours à ce sujet devant le conseil d'administration fin septembre. Loretta Rogers conteste cette affirmation, affirmant qu'Edward Rogers et Alan Horn, membre du conseil d'administration, lui avaient fourni des informations inexactes sur les performances de Natale en tant que PDG.

5 novembre - Rogers réintègre Edward Rogers après que la Cour suprême de la Colombie-Britannique ait soutenu sa demande de constitution d'un nouveau conseil.

8 novembre - Rogers déclare qu'elle ne fera pas appel de la décision de la Cour suprême qui s'est prononcée en faveur d'Edward Rogers pour constituer un nouveau conseil.

16 novembre - Rogers nomme Staffieri au poste de PDG par intérim, en remplacement de Natale. La société a déclaré que Natale avait quitté l'entreprise et que la recherche d'un PDG permanent était en cours.

10 janvier - Rogers nomme Staffieri au poste de président-directeur général.