NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse lundi, réconfortée par le rachat de Credit Suisse par son rival UBS qui semble éloigner le risque de contagion bancaire et alors que la Fed pourrait décider mercredi de freiner la remontée des taux.

L'indice Dow Jones a gagné 1,20%, ou 382,6 points, à 32.244,58 points.

Le S&P-500, plus large, a pris 34,93 points, soit 0,89%, à 3.951,57 points.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 45,03 points (0,39%) à 11.675,54 points.

La Bourse de New York a entamé une semaine clé pour la politique monétaire américaine, avec la réunion de la Réserve fédérale (Fed) prévue mercredi, et tous les regards se tournent vers un possible statu quo sur les taux d'intérêt alors que plusieurs banques américaines ont été piégées par la hausse accélérée des coûts d'emprunt pour freiner l'inflation.

Initialement concentrées sur les acteurs régionaux Silicon Valley Bank et Signature Bank, les inquiétudes concernant le secteur bancaire se sont propagées la semaine dernière à l'Europe après que le géant Credit Suisse n'a pas réussi à obtenir le soutien de son principal actionnaire, entraînant dans sa chute les banques européennes.

Pour éviter de nouvelles turbulences, UBS a accepté dimanche d'acheter la banque basée à Zurich pour 3,04 milliards d'euros, ramenant un semblant de calme sur les marchés après quelques hésitations en début de séance.

L'action cotée à New York de Credit Suisse a perdu 53%, sa fusion avec UBS suscitant des inquiétudes parmi les investisseurs sur la stabilité du système bancaire.

La banque régionale en difficulté First Republic Bank, a reculé de 47% après que S&P Global a dégradé sa note de crédit en catégorie spéculative ("junk"), estimant que l'injection récente de 30 milliards de dollars de dépôts par 11 grandes banques pourrait ne pas résoudre ses problèmes de liquidité.

"Il y a davantage de bonnes nouvelles que de mauvaises nouvelles sur le front bancaire", a cependant estimé Art Hogan, stratège marchés en chef chez B. Riley Wealth, alors que tous les grands secteurs du S&P-500 ont terminé en territoire positif.

(Reportage de Caroline Valetkevith, version française Tangi Salaün)