Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole avançaient timidement vendredi, au lendemain d'une séance de prise de bénéfices et dans un environnement de forte demande et d'offre contrainte toujours favorable aux prix.

Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre engrangeait 0,40% par rapport à la clôture de jeudi, à 84,95 dollars à Londres.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le même mois s'appréciait de 0,30% à 82,75 dollars.

Le Brent avait atteint jeudi en cours de séance asiatique 86,10 dollars, une première depuis octobre 2018, avant de céder du terrain.

Le WTI, qui avait touché la veille un record depuis le mois d'octobre 2014, à 84,25 dollars le baril, a suivi la même voie.

Le marché pétrolier "a connu une journée en deux temps, la vigueur du matin ayant cédé la place à une liquidation dans l'après-midi", constate Stephen Brennock, analyste de PVM.

"Ces nouveaux sommets ont incité certains acteurs du marché à mettre de l'argent à la banque, ce qui a fait reculer les prix", reprend-il.

Les investisseurs se montraient prudents vendredi au lendemain de ce rodéo mais "les fondamentaux à moyen terme du pétrole restent plus solides que jamais", juge Jeffrey Halley, de Oanda.

L'offre insuffisante peine à satisfaire une demande qui accélère à l'approche de l'hiver dans l'hémisphère nord.

"Nous continuons de penser que, compte-tenu de l'épuisement des stocks et de l'approche prudente de l'Opep+ en matière d'augmentation de la production, les prix du pétrole resteront bien soutenus pour le reste de l'année", exposent les analystes d'ING.

Le cartel de producteurs, composé des treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés via l'accord Opep+ se retrouvent le 4 novembre pour statuer sur leur niveau de production en fin d'année.

L'annonce jeudi par l'Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA) de "températures supérieures à la moyenne prévues dans le Sud et dans la majeure partie de l'Est des États-Unis" cet hiver était également de nature à plafonner la hausse des cours, de l'ordre de 30% au cours des deux derniers mois.

La perspective d'un hiver plus rude avait alimenté les spéculations sur une consommation d'électricité plus importante que la moyenne dans l'hémisphère nord cet hiver, tirant de concert les prix du charbon, du gaz et dans un moindre mesure du pétrole vers le haut.

bp/js/nth