Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole retrouvaient mardi le chemin de la hausse, les investisseurs laissant de côté des données économiques décevantes chez les deux premiers consommateurs de brut pour se concentrer sur les fondamentaux d'un marché qui reste tendu.

Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre gagnait 0,84% par rapport à la clôture de la veille, à 85,04 dollars à Londres.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de novembre prenait 1,31% à 83,52 dollars.

Les deux cours de référence de part et d'autre de l'Atlantique ont respectivement atteint lundi 86,04 dollars et 83,87 dollars, du jamais vu depuis octobre 2018 pour le premier et octobre 2014 pour le second.

Ils évoluaient cependant en dessous de ces sommets mardi car "la baisse de la production industrielle en Chine et aux États-Unis en septembre ont diminué l'enthousiasme à propos de la demande", note Naeem Aslam, analyste d'Avatrade.

La Chine, premier importateur de brut et deuxième consommateur au monde, a vu sa croissance s'essouffler au troisième trimestre, avec une hausse du PIB de 4,9%, selon le Bureau national des statistiques (BNS) lundi.

Aux Etats-Unis, premier producteur et consommateur d'or noir, la production industrielle a chuté de 1,3% en septembre par rapport à août, selon les données publiées le même jour par la Banque centrale américaine (Fed), décevant les analystes qui s'attendaient à une petite hausse de 0,2%.

Si ces deux indicateurs ont tempéré les ardeurs jusqu'en début de séance asiatique mardi, "les prix du brut sont déjà repartis à la hausse car le marché du pétrole restera pour l'instant tendu", relève Carsten Fritsch, de Commerzbank.

L'analyste regarde, comme de nombreux autres, du côté de l'offre d'or noir, contrainte.

Et pointe du doigt la politique de l'alliance composée des treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de dix alliés, identifiée sous l'acronyme Opep+, qui a choisi de ne relever que très lentement sa production sabrée au plus fort de la pandémie de Covid-19.

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