Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole poursuivaient leur baisse mercredi, après un plongeon la veille, manifestant l'inquiétude des investisseurs sur l'excédent d'or noir, avant la publication par l'EIA des stocks de brut américains plus tard dans la journée.

Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 40,37 dollars à Londres, en baisse de 1,61% par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois perdait 1,22% à 38,81 dollars.

La veille, les deux indices de référence ont cédé plus de 3%, le WTI perdant même plus de 5% en séance.

"Les investisseurs ont pris peur face à la détérioration de la consommation mondiale, sous l'effet de la reprise du Covid-19 en Europe", a estimé Jeffrey Halley, de Oanda.

"Le nombre croissant de cas de Covid-19 continue de tirer la sonnette d'alarme sur la demande", a abondé Avtar Sandu, de Phillip Futures.

Ces menaces sur la consommation de brut, tandis que l'offre est amenée à croître avec le retour sur le marché de la Libye, rappellent aux investisseurs les mauvais souvenirs du mois d'avril lorsque les niveaux de stockage d'or noir avaient flirté avec leurs limites, entraînant une chute des cours.

La publication plus tard dans la journée du rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les stocks de brut dans le pays sera par conséquent regardée de près par les investisseurs.

Selon la médiane d'analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les réserves américaines de brut pour la semaine achevée le 25 septembre sont attendues en hausse de 1 million de barils mais celles d'essence en baisse de 1,4 million de barils.

Les acteurs du marché continuent également de suivre le conflit entre l'Azerbaïdjan et les séparatistes arméniens au Nagorny Karabakh, région stratégique pour le transport de pétrole.

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a jugé prématurée mercredi l'idée de pourparlers avec l'Azerbaïdjan, sous l'égide de la puissance régionale russe, au quatrième jour d'affrontements sanglants au Nagorny Karabakh, territoire séparatiste azerbaïdjanais soutenu par Erevan.

La veille, le Conseil de sécurité de l'ONU avait réclamé un "arrêt immédiat des combats".

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