Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux sont en hausse jeudi, se montrant confiants quant à la robustesse de l'économie américaine, alors que plusieurs places boursières évoluent à leur plus haut niveau grâce à une pluie de bons résultats d'entreprise.
Déjà en hausse à la clôture mercredi, les places boursières européennes ont ouvert sur la même tendance jeudi matin. Peu après l'ouverture, Paris et Francfort ont même battu leur record en séance, respectivement à 7750,07 points et 17'089,12 points. Londres (+0,31%) et Milan (+0,59%) suivaient la même tendance positive à 9H45.
En Asie, la Bourse de Tokyo a nettement rebondi, pas vraiment échaudée par la légère contraction du PIB japonais fin 2023. L'indice vedette Nikkei a regagné 1,21% pour finir à 38'157,94 poins, se rapprochant de son record historique de clôture, vieux de presque 35 ans (38'915,87 points).
Quant à la Bourse de Taïwan (+3%), elle a battu jeudi son précédent record historique qui datait d'il y a deux ans, grâce notamment à l'envolée du champion mondial des semi-conducteurs TSMC. Hong Kong a aussi progressé de 0,41%.
Mercredi, Wall Street a terminé en hausse, affichant sa résilience au lendemain d'une publication choc relative à l'inflation mardi.
"C'était il y a deux jours à peine, c'était censé être important et susceptible de changer la tendance. Il est intéressant de noter que la réaction spontanée des marchés a été de courte durée", souligne Ipek Ozkadeskaya, analyste de Swissquote Bank.
"Les marchés boursiers honorent la croissance économique toujours robuste aux États-Unis", note de son côté Jochen Stanzl, analyste chez CMC Market, affirmant que "plus personne n'a peur d'une récession".
Deux indices macroéconomiques seront publiés jeudi aux Etats-Unis: les ventes au détail en janvier à 14H30, suivies des chiffres de la production industrielle pour le même mois, à 15H15. Ces données précèdent celles de l'indice des prix à la production (PPI) pour janvier, qui seront publiées vendredi.
"Nous verrons si cela continue à encourager la volatilité avant un PPI américain important demain, car certains de ses sous-composants informent les prévisions pour le chiffre (de l'inflation) PCE de base plus tard ce mois-ci", prévoient les analystes de la Deutsche Bank.
Seule ombre au tableau, la baisse des taux d'intérêt, attendue depuis plusieurs semaines, risque de se faire encore attendre.
"Le processus désinflationniste actuel devrait se poursuivre, mais le Conseil des gouverneurs (de la BCE) doit être sûr qu'il nous mènera durablement à notre objectif de 2%", a déclaré jeudi Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), lors d'une audition régulière devant le Parlement européen.
Sur le marché obligataire, vers 9H45 GMT, le taux d'intérêt de l'emprunt à 10 ans des Etats-Unis était de 4,22%, contre 4,26% la veille.
Stellantis et Renault foncent
Le groupe Renault a confirmé son retour en piste après des années difficiles en publiant mercredi un résultat net part du groupe pour l'année 2023 proche de 2,2 milliards d'euros. L'action prenait 3,02% à 38,96 euros, les analystes d'Oddo soulignant que "la hausse du dividende ainsi que les solides prévisions sont de nature à accroitre la confiance" des investisseurs.
Le groupe automobile Stellantis a publié jeudi un nouveau bénéfice record de 18,6 milliards d'euros pour 2023, et prenait 2,81% à 23,20 euros. La publication est conforme aux attentes du consensus des analystes, souligne RBC. L'action Stellantis a signé en 2023 la meilleure performance du CAC 40.
Commerzbank a du crédit
La deuxième banque allemande Commerzbank (+3,29% à Francfort) a fait état jeudi de son meilleur bénéfice net annuel depuis 15 ans, en visant encore mieux en 2024 malgré la baisse attendue des taux. Les prévisions pour 2024 "sont conformes aux attentes", quoique le ralentissement attendu des revenus nets d'intérêts semble "trop conservateur", selon les analystes de Deutsche Bank, qui recommandent d'acheter le titre.
Le pétrole en baisse
Les prix du pétrole évoluent en baisse vers 08H45GMT. Le baril de Brent perdait 0,68% à 81,04 dollars. Celui de WTI perdait quant à lui 0,76% à 76,05 dollars.
Le bitcoin valait près de 51'900 dollars (+0,24%), dépassant à nouveau le seuil des 50'000 dollars.
afp/ck
