Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers européens voyaient rouge mercredi, soucieux de la progression plus forte qu'attendu de l'inflation aux Etats-Unis le mois dernier, tandis que Wall Street s'annonçait globalement stable avant une audition du président de la Fed, Jerome Powell.

Vers 11H10 GMT, la Bourse de Paris cédait 0,23%, celle de Francfort 0,19% tandis que Londres refluait de 0,61%. Seule la Bourse de Milan parvenait à surnager (+0,07%). A Zurich, le SMI cédait 0,44%.

La Bourse de New York se préparait quant à elle à ouvrir de justesse dans le vert au lendemain de la publication de prix à la consommation ayant enregistré leur plus forte hausse depuis 2008 en juin aux Etats-Unis: le contrat à terme sur le Dow Jones se stabilisait (+0,02%), celui sur le S&P 500 grappillait 0,08% et celui sur le Nasdaq prenait 0,32%.

A l'instar de JPMorgan Chase et Goldman Sachs la veille, Bank of America a fait état avant l'ouverture de solides résultats: la banque a plus que doublé son bénéfice net au deuxième trimestre.

"Un bond inattendu de l'inflation américaine à 5,4% (en juin sur un an) rend de plus en plus difficile pour la Réserve fédérale américaine (Fed) de défendre sa politique monétaire accommodante", estime Sophie Griffiths, analyste chez Oanda.

"Les anticipations croissantes que la Fed pourrait resserrer sa politique monétaire plus tôt qu'attendu précédemment ont affecté les marchés actions aux Etats-Unis (mardi) et en Asie (ce mercredi), et pèsent sur l'Europe" désormais, complète-t-elle.

Dans ce contexte, l'audition du président de la Fed, Jerome Powell, devant le Congrès américain ce mercredi et jeudi est particulièrement attendue.

Le Livre Beige de la Fed sera également publié après la clôture des Bourses européennes.

En Espagne, la hausse des prix à la consommation a atteint en juin 2,5% sur un an, tout comme au Royaume-Uni où il s'agit d'un sommet depuis août 2018, ce qui pesait sur le secteur de la distribution outre-Manche.

La distribution britannique souffre de l'inflation ___

A Londres, la chaîne de vêtements Next perdait 1,30% à 7.730,00 pence, le distributeur d'articles de sports JD Sports 0,43% à 925,40 pence et le spécialiste du bricolage Kingfisher 0,84% à 364,40 pence.

Les bancaires regonflées ___

Les titres bancaires étaient portés par la modification des anticipations des investisseurs quant à un changement de politique monétaire de la Fed.

A Paris, Société Générale grimpait de 1,32% à 24,89 euros, Crédit Agricole de 1,29% à 11,73 euros et BNP Paribas de 0,87% à 51,27 euros.

De l'autre côté de la Manche, Barclays progressait de 0,99% à 171,69 pence et Lloyds Banking Group de 1,02% à 47,22 pence.

A Francfort, Deutsche Bank prenait 1,31% à 10,52 euros tandis que Commerzbank montait de 1,61% à 5,67 euros.

AstraZeneca grossit ___

Le groupe pharmaceutique suédo-britannique (-0,56% à 8.710,00 pence) a annoncé mercredi avoir obtenu le feu vert du Royaume-Uni pour son rachat à 39 milliards de dollars de la biotech américaine Alexion, qui devrait être bouclé le 21 juillet.

Les matières premières toujours plébiscitées ___

A Paris, Vallourec (+2,87% à 7,36 euros), ArcelorMittal (+2,31% à 26,33 euros), Aperam (+1,81% à 47,28 euros) et Eramet (+1,42% à 64,10 euros) tenaient le haut du pavé.

Les gains du secteur pétrolier se tassaient en revanche alors que les cours du brut repartaient à la baisse.

BP se stabilisait (+0,03% à 306 pence) et Royal Dutch Shell (action " B ") grappillait 0,17% à 1.419,80 pence tandis qu'à Paris, TotalEnergies s'affichait également proche de l'équilibre (+0,04% à 37,21 euros).

Du côté du pétrole, des changes et du bitcoin ___

Les prix du pétrole creusaient leurs pertes mercredi en dépit de données encourageantes pour la demande d'or noir, le marché attendant plus tard dans la journée la publication par l'EIA de stocks de brut aux Etats-Unis en baisse.

Vers 11H10 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre perdait 1,20% à 75,57 dollars à Londres.

A New York, le baril de WTI pour août reculait de 1,16% à 74,38 dollars.

Dans le même temps, l'euro remontait face au billet vert (+0,21% à 1,1800 dollar) et la livre grimpait de 0,16% à 85,11 pence pour un euro, après avoir atteint un plus haut depuis début avril à 85,04 pence.

Le bitcoin se stabilisait à 32.513 dollars.

afp/rp