Paris (awp/afp) - Les indices américains rebondissaient jeudi sur fond d'accalmie sur le marché des emprunts d'Etat mais les investisseurs européens se trouvaient dans une phase d'incertitudes concernant la croissance et l'inflation.

La Bourse de New York a ouvert en hausse, dans une nouvelle tentative de rebond après deux séances de baisse.

Dans les premiers échanges, le Dow Jones gagnait 0,52%, l'indice Nasdaq, sous influence des valeurs technologiques, prenait 1,12%, et l'indice élargi S&P 500, 0,62%.

"La question clé dans l'esprit des investisseurs est de savoir si le décrochage des valeurs technologiques est déjà derrière nous après une chute de 10%" depuis le pic atteint par le Nasdaq fin novembre, commente Craig Erlam, chez Oanda.

La pause observée dans la hausse des taux sur le marché obligataire et des cours du pétrole faisaient un peu respirer les investisseurs.

Sur le marché obligataire, le rendement de la dette à 10 ans aux Etats-Unis tournait autour de 1,83%, après un pic à 1,90% atteint la veille en séance. Le taux d'emprunt allemand à même échéance, le Bund, restait négatif (-0,02%) après son incursion en positif la veille.

Après une ouverture soutenue par nouvel assouplissement monétaire de la Banque centrale de Chine, les marchés européens évoluaient sans grande tendance à Francfort (+0,24%), Londres (+0,23%) et Paris à l'équilibre (+0,05%) à 15H58 GMT. A Zurich, le SMI gagnait 0,16%.

Hormis la diffusion du nouveau variant Omicron qui restreint l'activité, particulièrement en Chine, "ce sont surtout la résurgence de l'inflation et le message beaucoup plus dur de la Réserve fédérale américaine qui posent question" en ce moment, selon OFI AM.

Les investisseurs font encore face à une forte incertitude sur les projections d'inflation ce qui pourrait amener la Fed à réagir de manière plus rapide et plus forte que prévu.

Certains membres du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) ont estimé qu'un "scénario d'inflation +plus élevée pendant plus longtemps+ ne pouvait être exclu", selon le compte-rendu de leur réunion publié jeudi.

Les échanges économiques restent perturbés par des goulets d'étranglement au niveau de la chaîne d'approvisionnement et de la main-d'oeuvre.

Ainsi aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont continué à grimper, pour la troisième semaine d'affilée, et sont même au plus haut depuis octobre, en pleine vague Omicron, contredisant les analystes qui tablaient sur un recul.

American Airlines réduit ses pertes ___

La compagnie American Airlines a encore perdu de l'argent en 2021 (perte nette de 2 milliards de dollars), mais moins que prévu, et a prévenu jeudi que le variant Omicron allait repousser le moment où les passagers allaient remonter dans les avions comme avant la pandémie. Le titre cédait 0,23% à 17,27 dollars dans les premiers échanges.

Bonne livrée trimestrielle pour Deliveroo ___

La plateforme britannique de livraison de repas et d'alimentation Deliveroo a publié jeudi des chiffres indiquant une performance en forte hausse sur son exercice 2021, malgré la réouverture des restaurants avec la levée des mesures sanitaires liées au Covid-19. L'action prenait 2,77% à 174,30 pence.

EDF à nouveau pénalisé ___

Déjà pénalisé par l'obligation de vendre davantage d'électricité à prix régulé pour respecter l'engagement du gouvernement de limiter la hausse des tarifs d'électricité, le titre souffrait à nouveau (-2,10% à 8,12 euros).

Le nucléaire, générateur de déchets, n'est pas une énergie "durable" ni "économique", a déclaré jeudi le secrétaire d'Etat allemand pour l'Environnement Stefan Tidow, Berlin s'opposant à Paris sur l'inclusion de l'atome dans la taxonomie européenne, la liste des investissements "verts".

Accalmie sur le pétrole ___

Les cours du pétrole se stabilisaient jeudi, proches des sommets sur sept ans atteints mercredi, en attendant les chiffres hebdomadaires sur les stocks commerciaux aux Etats-Unis publiés par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Le baril de Brent de mer du Nord pour livraison en mars baissait de 0,40% à 88,10 dollars vers 14H30 GMT, tandis que le baril de West Texas Intermediate (WTI) avec échéance en février, dont c'est le dernier jour de cotation, reculait de 0,25% à 86,74 dollars.

L'euro s'échangeait pour 1,1346 dollar (-0,03%) vers 14H30 GMT.

Le bitcoin était en hausse de 1,68% à 42.418 dollars.

afp/rp