Tokyo (awp/afp) - Après sa déconfiture de la veille, la Bourse de Tokyo poursuivait son repli mardi en matinée, toujours lestée par les craintes liées au nouveau coronavirus en Chine, susceptible de fragiliser encore davantage l'économie du pays voire du monde entier.

L'indice vedette Nikkei, qui avait cédé plus de 2% lundi, perdait encore 0,86% à 23.142,91 points mardi vers 10H25 (01H25 GMT), tandis que l'indice élargi Topix perdait 0,98% à 1.685,94 points.

Le nombre officiel des morts du virus en Chine est monté mardi à 106, contre 82 la veille, d'après un nouveau bilan provisoire des autorités de Pékin. Une cinquantaine de malades ont été identifiés dans une dizaine d'autres pays, de l'Asie à l'Australie en passant par l'Europe et l'Amérique du Nord.

Par ailleurs, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a relevé son évaluation de la menace à l'international du virus à "élevée" contre "modérée" précédemment.

La Bourse de New York, dont la clôture la séance précédente donne généralement le ton du lendemain à Tokyo, a fini lundi en forte baisse, également de plus en plus préoccupée par le virus chinois.

Du côté des valeurs

Tous les secteurs d'activité sur le Nikkei étaient dans le rouge, surtout l'énergie, les matériaux, l'industrie et les nouvelles technologies.

ÉLECTRONIQUE ET PÉTROLE EN SOUFFRANCE: toutes les valeurs particulièrement sensibles à l'économie chinoise continuaient de souffrir des conséquences potentielles du virus sur l'économie du pays, à l'instar des fabricants de composants électroniques Sumco (-3,12% à 1.771 yens) ou Screen Holdings (-1,82% à 12.170 yens). Pénalisés par la chute prolongée des prix du pétrole, les groupes pétroliers nippons accusaient aussi le coup: Idemitsu Kosan perdait 2,35% à 2.785 yens et JFE Holdings 2,46% à 1.346 yens.

SHISEIDO, UNIQLO EN LÉGER REBOND: très exposés à la demande des consommateurs chinois, le géant japonais des cosmétiques Shiseido et le groupe d'habillement Fast Retailing (Uniqlo) reprenaient quelques couleurs, après avoir dévissé lundi. Shiseido gagnait 0,69% à 7.109 yens et Fast Retailing 0,24% à 58.600 yens.

NOUVELLES SPÉCULATIONS SUR NISSAN: le titre du constructeur japonais Nissan perdait 0,52% à 594,6 yens. Selon l'agence Bloomberg, le groupe continue en coulisses de tenter de persuader son allié Renault à réduire sa part dans son capital, afin de rééquilibrer leurs participations croisées et de dégager de l'argent frais. Interrogée mardi par l'AFP, une porte-parole de Nissan a toutefois démenti de telles discussions. La semaine dernière le président de Renault Jean-Dominique Senard avait aussi rappelé que le sujet des participations n'était pas la priorité du moment.

Du côté des devises et du pétrole

La monnaie japonaise, valeur refuge, continuait de s'apprécier par rapport aux principales devises mondiales, un mouvement défavorable aux groupes exportateurs nippons. Vers 01H20 GMT un dollar s'échangeait pour 108,95 yens, contre 109,06 yens la veille après la clôture de la Bourse de Tokyo, point de repère des investisseurs nippons.

Le yen progressait encore face à l'euro, lequel valait 120,10 yens mardi contre 120,35 yens la veille.

La monnaie européenne montait légèrement face au dollar mardi matin en Asie, à raison d'un euro pour 1,1024 dollar contre 1,1017 dollar lundi à 20H00 GMT.

Les cours du pétrole, qui ont atteint lundi un nouveau plus bas depuis fin octobre dernier, reculaient encore mardi matin en Asie, mais plus légèrement: à 01H12 GMT le baril de brut américain cédait 0,21% à 53,03 dollars pendant que le baril de Brent de la mer du Nord abandonnait 0,27% à 59,16 dollars.

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