Madrid (awp/afp) - Le géant espagnol de la construction ACS a publié mardi un bénéfice net en hausse de 5% en 2019 à 962 millions d'euros grâce à de bons résultats en Amérique du Nord et en Australie, et aux gains des autoroutes d'Abertis.

Le chiffre d'affaires a également progressé de 6,5% à plus de 39 milliards d'euros "grâce à la solidité montrée par les marchés nord-américain, australien et espagnol", selon le communiqué du groupe.

Ce concurrent du français Vinci est dirigé par Florentino Pérez, également président du club de football du Real Madrid.

La branche construction, coeur de métier du groupe, a vu son chiffre d'affaires progresser de 7,5% à près de 31 milliards d'euros.

Le bénéfice généré par cette branche atteint 613 millions d'euros. Le groupe reconnaît néanmoins avoir perdu plus de 400 millions d'euros en décidant de fermer sa filiale au Moyen-Orient, Cimic.

Cette perte a été compensée par les gains enregistrés par le concessionnaire autoroutier Abertis, racheté en 2018 conjointement avec le groupe italien Benetton, et par la vente d'une partie de la branche énergies renouvelables du groupe annoncée en décembre, principalement des usines photovoltaïques situées en Espagne.

Le carnet de commandes a augmenté de plus de 7% à 77,7 milliards d'euros. Près de 45% des projets se trouvent en Amérique du Nord et 25% en Australie.

L'Europe ne représente que 18% des commandes et 20% du chiffre d'affaires.

Pendant l'année, ACS s'est par exemple vu confier la construction d'une nouvelle ligne de métro à Brisbane en Australie, ainsi que des contrats ferroviaires et autoroutiers dans ce même pays.

Le groupe a aussi remporté des contrats de construction d'autoroutes aux Etats-Unis.

A la fin des années 2000, ACS avait dû se diversifier à l'international pour survivre à la crise en Espagne, où l'explosion d'une énorme bulle immobilière avait aggravé les effets de la crise financière mondiale et emporté de nombreux géants de la construction.

afp/rp