L'action, qui a perdu jusqu'à 3,7%, recule encore de 1,8% à la Bourse de Paris à 9,47 euros vers 13h35 GMT.

Les analystes relèvent que KLM a, une fois encore, fait mieux qu'Air France, la compagnie néerlandaise et la filiale plus petite Transavia assurant des vols plus complets.

"La hausse du nombre de passagers est essentiellement le fait de KLM et de Transavia, alors que la performance d'Air France a été plus stable", souligne Grégoire Laverne, directeur général adjoint de Roche-Brune Asset Management, qui ne détient pas de titres de la compagnie.

Air France-KLM a précisé que les mouvements de protestation en France avaient eu un impact négatif d'environ 15 millions d'euros sur ses revenus.

Une porte-parole d'Air France KLM a déclaré être parvenue à ce chiffre en tenant compte des annulations de dernière minute de réservations résultant des manifestations, qui ont débuté à la mi-novembre mais se sont intensifiées au cours du mois de décembre.

Le groupe de transport aérien a fait état dans un communiqué d'une hausse de 2,8% de son trafic passagers à 101,45 millions de personnes en 2018, avec une progression de 3,6% à 7,7 millions sur le seul mois de décembre.

Le coefficient d'occupation total d'Air France-KLM a quant à lui progressé de 0,7 point de pourcentage à 87,9% en 2018, mais a reculé de 0,4 point à 85,7% en décembre.

Air France KLM, qui publiera ses résultats annuels le 20 février, a nommé en août Benjamin Smith, numéro deux d'Air Canada, au poste de directeur général du groupe aérien franco-néerlandais, après la démission début mai du PDG Jean-Marc Janaillac, désavoué lors d'une consultation des personnels sur un projet d'accord salarial.

Benjamin Smith a déclaré qu'Air France devait réduire l'écart de rentabilité avec son partenaire KLM.

Les analystes de Credit Suisse ont conservé leur position "neutre" sur le titre, soulignant les pressions exercées par les manifestations en France.

"Nous voyons un élément déterminant dans le différentiel entre les facteurs de charge d'Air France et de KLM: les manifestations des "Gilets jaunes" en France, qui ont coûté 15 millions d'euros", écrit Credit Suisse dans une note.

(Sudip Kar-Gupta; Gilles Guillaume et Catherine Mallebay-Vacqueur, édité par Benoit Van Overstraeten)