Le numéro deux de l'assurance en Europe après l'allemand Allianz indique dans un communiqué avoir dégagé sur les six premiers mois de l'année un bénéfice net de 2,33 milliards d'euros contre 2,79 milliards un an plus tôt.

Axa explique avoir passé dans ses comptes semestriels pour environ 1,4 milliard d'euros de charges dont 789 millions pour la valorisation en juste valeur d'instruments dérivés et 600 millions liés à la déconsolidation d'Axa Equitable Holdings.

Sur le premier semestre, les revenus de l'assureur ont progressé de 8% à 57,94 millions d'euros.

Selon les données Refinitiv, les analystes attendaient en moyenne un résultat net de 3,8 milliards d'euros pour les six premiers mois de l'année ainsi qu'un chiffre d'affaires de 55 milliards.

A la Bourse de Paris, l'action Axa progresse de 1,07% à 23,145 euros à 10h09, surperformant l'indice européen de l'assurance (+0,21%).

Depuis le début de l'année, le titre a gagné près de 23% contre +14,82% pour l'indice.

"Globalement, la vigueur des activités d'assurances dommage et de la santé, associée à l'impact des taux bas, justifie la transformation stratégique d'Axa", soulignent les analystes de Jefferies.

OBJECTIF DE DÉSENDETTEMENT CONFIRMÉ

Sur le premier semestre, le résultat opérationnel d'Axa augmente de 10% à 4 milliards d'euros. Il profite d'une contribution de 502 millions d'euros en provenance de sa filiale Axa XL, acquise l'an dernier, qui a tiré partie de hausses de tarifs tant dans l'assurance que dans la réassurance.

Lors d'une conférence de presse, Thomas Buberl, le directeur général d'Axa, a confirmé les objectifs 2020 du groupe, et en particulier sur le désendettement.

"Nous avons comme prévu poursuivi le désendettement du groupe", a ainsi dit Thomas Buberl. "Notre taux d'endettement descendra à 30% à la fin de l'été. Nous avons toujours l'intention de le porter entre 25% et 26% pour fin 2020."

A fin juin, le taux d'endettement s'élève à 30,8%.

Depuis près de trois ans, l'assureur français est engagé dans un vaste programme de réorganisation de ses activités.

Outre la mise en Bourse aux Etats-Unis de son assurance vie et de sa gestion d'actifs et le rachat du groupe XL, Axa s'efforce de rationaliser ses activités et de réduire ses implantations à travers le monde.

Ses activités en Suisse ont ainsi été restructurées. Le groupe a aussi un temps envisagé de marier sa filiale de gestion d'actifs Axa Investment Managers avant de renoncer.

Interrogé sur une vente des activités bancaires en Belgique, Gérald Harlin, le directeur financier d'Axa, s'est refusé à tout commentaire.

(Matthieu Protard et Inti Landauro, édité par Gwénaëlle Barzic et Jean-Michel Bélot)

par Matthieu Protard et Inti Landauro