Le mois dernier, nous écrivions dans cette même rubrique un focus détaillé dédié à la cote helvétique, qui possède des attraits indéniables pour tirer profit de cette conjoncture boursière complexe et technique (à lire ici : SMI : de nouvelles opportunités pour bien terminer l’année). A ce titre, la Banque Cantonale de Genève (BCGE) nous fait part, à l’occasion de son traditionnel point-presse de fin d’année, de ses prévisions économiques pour 2019 en Suisse mais aussi de manière plus ciblée pour le canton de Genève.

Contexte économique toujours favorable malgré un tassement du cycle

Sans grande surprise, la Suisse jouit d’un environnement macroéconomique robuste. Le FMI l’avait notamment souligné au sein de son dernier rapport dédié à ses projections de l’économie mondiale, en relevant ses prévisions de croissance pour l’économie helvétique. Ainsi, sur la base des données délivrées par la BCGE, la croissance du PIB suisse devrait s’établir respectivement autour de 2,6% et 1,6% pour 2018 et 2019.

Dans les grandes lignes, la demande domestique restera bien orientée, notamment en raison d’une très bonne tenue du marché du travail. Le taux de chômage s’établit effectivement à un niveau proche du plein-emploi à 2,5% (versus une moyenne de 8% en zone euro), qui, couplé à une progression modérée des salaires, devraient soutenir la consommation privée en 2019.

Par ailleurs, la demande externe, tangible à travers la dynamique des exportations, demeure solide. Dit autrement, les exportations continueront de soutenir la croissance, et ce,  en dépit d’une montée du protectionnisme dans le monde. La BCGE prévoit une bonne tenue du commerce mondiale, qui profitera nécessairement aux exportations suisses. Leur élan devrait néanmoins être momentanément limité par la vigueur du franc suisse. Toutefois, la banque genevoise parie sur un relâchement des pressions sur la monnaie helvétique (en excluant la survenance de tout choc politique) et vise une parité EUR/CHF de 1,20 EUR d’ici douze mois.

Sur le plan de la politique monétaire, la normalisation graduelle lancée par la BCE devrait impacter les taux de la Suisse, qui rémunère actuellement négativement ses créanciers à dix ans. Des taux à 10 ans qui ne devraient pas évoluer en territoire négatif l’an prochain selon les pronostics de la BCGE, alors même que la Banque nationale suisse restera accommodante compte tenu du niveau d’inflation qui demeure modéré.

Enfin, bien que le ralentissement de la croissance économique suisse n’ait échappé à personne, la BCGE y voit un tassement sain, en adéquation avec le potentiel des économies suisse et genevoise. Aucune crainte de surchauffe n’est donc à redouter, point essentiel pour une économie qui dispose de bonnes conditions de financement et d’une progression soutenue des crédits.


Genève surperforme la Suisse en matière de croissance

La BCGE souligne la performance économique du canton de Genève, dont la croissance du PIB devrait dépasser la moyenne suisse en 2018 mais aussi l’année prochaine. Ainsi, Genève devrait enregistrer une croissance de 1,7% en 2019, une croissance plus lente que le très bon résultat attendu pour 2018 de 2,9%.

Cette croissance demeure largement soutenue par les exportations genevoises, au premier rang desquelles celles de l’industrie de l’horlogerie, de la chimie et de la pharmacie, puisque ces secteurs d’activités représentent la moitié des exportations du canton. Du fait de leur caractère non cyclique et de leur relative insensibilité aux variations de prix, la BCGE indique ne pas craindre la montée des tensions commerciales et des barrières tarifaires. La dynamique des exportations genevoises que l’on peut grossièrement qualifier de défensives, devrait ainsi rester bien orientée en 2019.

Par ailleurs, la branche des services aux entreprises reste une contribution essentielle au dynamisme du canton. Près de 40% de la valeur ajoutée créée à Genève provient des banques, des assureurs ou encore des sociétés de négoce. A noter que l’immobilier et l’hôtellerie n’en restent pas moins vigoureux, à l’image du nombre croissant de nouveaux résidents et de la hausse des nuitées enregistrées à Genève pour le septième trimestre consécutif. A l’inverse, les surfaces vacantes de bureaux ont sensiblement progressé en 2018, de l’ordre de 44% sur un an (de juin à juin), impactant de facto les loyers des surfaces de bureaux, en moyenne de -5,1%.
 
Montée en puissance de la BCGE dans la finance durable

Soucieuse d’étendre sa philosophie d’investissement entièrement dédiée  à l’économie réelle au plus grand nombre, la BCGE dispose au sein de sa marque Synchrony, d’une gamme de fonds labélisée « Performances responsables », caractérisée par une gestion basée sur des critères de durabilité pour délivrer les meilleures performances à long terme. 



Il s’agit plus précisément d’opter pour des fonds dit d’intégration, qui combinent critères financiers et extra-financiers au sein de leur processus de sélection. Ces critères, regroupés sous les thèmes environnementaux, sociaux et de gouvernance (critères ESG), constituent une excellente approche d’investissements qualifiés de socialement responsables. L’association de critères de durabilité à l’analyse financière permet en outre un meilleur contrôle des risques, véritable priorité des investisseurs.