Bourbon bondit de plus de 8% à 1,93 euro après l'annonce de son possible renflouement. En graves difficultés financières, le groupe de services maritimes pour l'industrie pétrolière et gazière négocie depuis trois ans avec ses principaux créanciers (BNP Paribas, Crédit Mutuel Alliance Fédérale, Natixis et Société Générale) une solution pour sauvegarder son activité. Ce matin, la société, encore contrôlée à plus de 60% par Jacques de Chateauvieux, a révélé avoir reçu une offre de restructuration émise par ses principaux créanciers et crédit-bailleurs, dont la banque chinoise ICBC.

Cette offre prévoit l'apport de nouvelles liquidités à hauteur de 120 millions d'euros et implique la conversion de plus de 1,4 milliard d'euros sur 2,7 milliards d'euros de dette du groupe.

Après l'opération, l'ensemble des créanciers et loueurs de navires détiendraient 93% du capital de Bourbon. Le solde serait alloué aux actionnaires existants et aux porteurs d'obligations perpétuelles subordonnées de dernier rang (TSSDI).

" Cette réduction de plus de la moitié de l'endettement du groupe Bourbon et l'apport de nouvelles liquidités par les principaux créanciers permettraient de préserver l'emploi et l'outil industriel ainsi que la mise en œuvre par le groupe Bourbon de son plan d'actions ", ont expliqué les créanciers.

" Cette offre soumise à un certain nombre de conditions suspensives, se doit d'être analysée et appréciée au regard des intérêts du groupe, de ses employés et de ses actionnaires ", a précisé la société.

Cette dernière précise que d'autres offres pourraient être formulées dans les semaines qui viennent.