Paris (awp/afp) - Le groupe de distribution français Casino a publié mardi un chiffre d'affaires en baisse de 3% au deuxième trimestre, à 8,916 milliards d'euros, pénalisé par des effets de change défavorables, notamment en Amérique du Sud, mais supérieur aux attentes.

En organique, la croissance des ventes s'élève néanmoins à 5,2% (+3,2% en comparable). Ce résultat est légèrement supérieur aux analystes de Factset et Bloomberg qui tablaient sur des ventes de l'ordre de 8,789 milliards d'euros.

La France poursuit son dynamisme, déjà visible au premier trimestre, quoique moins prononcé (+0,8%, contre +1,5%), grâce notamment à des ventes alimentaires en hausse de 2,5% "qui bénéficient d'un trafic en magasin en progression de 0,4%", estime le groupe dans un communiqué.

"Sur deux ans, le chiffre d'affaires comparable est en hausse de 3,7%", s'est félicité le groupe stéphanois.

L'activité est portée par la progression des hypermarchés (+3%) la "bonne performance" de Monoprix (+2,9%) et des supermarchés Casino (+1%). Deux points faibles à noter: la repli de Leader Price qui s'accentue (-3,2%) et le secteur non-alimentaire des hypermarchés qui continue sa chute (-7,4%).

"Notre performance est très bonne", dans un marché alimentaire français atone, a affirmé lors d'une conférence téléphonique le directeur financier du groupe, Antoine Giscard d'Estaing.

En Amérique latine, "le point important, c'est le redressement du Brésil sous l'effet d'une meilleure politique commerciale, qui donne de très bons résultats, et là aussi dans un contexte pas facile, avec une déflation alimentaire qui se poursuit", a expliqué M. Giscard d'Estaing.

La plateforme de commerce en ligne du groupe, Cdiscount, poursuit quant à elle son expansion (ventes +5,4% après 4,5% au premier trimestre).

"Au vu des résultats estimés et non encore audités du premier semestre, le groupe confirme d'ores et déjà l'ensemble de ses objectifs annuels", annoncés en mars, soit une croissance organique de son résultat opérationnel courant (ROC) de plus de 10% hors crédits fiscaux en 2018 (contre +20% en 2017).

afp/rp