Zurich (awp) - Le groupe industriel Dätwyler a confirmé jeudi, lors de la journée des investisseurs, ses objectifs de croissance pour l'ensemble de l'année. La société uranaise mise toujours sur un chiffre d'affaires net compris entre 1,35 et 1,40 milliard de francs suisses.

Malgré la hausse du prix des matières premières, la marge opérationnelle (Ebit) doit s'établir entre 12% et 15%, a indiqué le directeur général Dirk Lambrecht, cité dans un communiqué.

L'entreprise fonde beaucoup d'espoirs sur le marché en croissance de la santé. Dans ce secteur, le fabricant des capsules Nespresso est fournisseur d'entreprises dans le segment des soins, de la pharma et des dispositifs médicaux.

Dans le domaine des soins aux patients (Biocare), le groupe s'est doté de deux nouveaux sites de production en Inde et aux Etats-Unis pour étoffer les capacités de l'usine inaugurée il y a une dizaine d'années à Alken.

"Les seringues pré-remplies avec des médicaments ou des vaccins coûteux sont aujourd'hui une solution prisée et donc un marché en pleine expansion", a expliqué M. Lambrecht, non sans rappeler la prépondérance du marché étasunien dans le secteur pharmaceutique.

Tolérance zéro

Les nouvelles installations de production devraient permettre d'optimiser la chaîne d'approvisionnement et de soutenir les efforts du groupe de Suisse centrale en matière d'internationalisation dans un domaine où le maintien du taux d'erreurs à zéro est une priorité.

Pour la division des solutions d'étanchéité (Sealing Solutions), qui compte outre le marché de la santé également celui de l'automobile, la direction de Dätwyler table sur une croissance supérieure à celle du marché, à la faveur notamment d'un carnet de commandes bien garni.

La division plus petite des composants techniques (Technical Components) est actuellement sous pression du fait de la concurrence. Des mesures en vue d'améliorer la rentabilité ont été engagées mais n'ont pas encore apporté les résultats escomptés, a admis le patron de Dätwyler.

L'avenir de l'unité au sein du groupe reste une question ouverte. Il y a quelques jours, M. Lambrecht avait déclaré qu'il déciderait de la marche à suivre une fois qu'il aurait les chiffres 2018 en main.

Il avait laissé entendre que lors de la présentation des résultats semestriels en août, on saura si le redressement a fonctionné ou si la division sera vendue.

L'argumentaire déployé par la direction du groupe uranais n'a pas semblé convaincre les détenteurs de capitaux. A 16h15, l'action au porteur Dätwyler se délestait de 1,5%, sous-performant la moyenne du marché (SPI), qui reculait de 1,06%.

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