PARIS, 5 juillet (Reuters) - Il n'y aura pas de bannissement total de Huawei dans le déploiement de la 5G en France, annonce le directeur général de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) dans une interview à paraître lundi dans le quotidien Les Echos, recommandant cependant aux opérateurs qui n'utilisent pas le géant chinois des équipements télécom de continuer sur la même voix.

"Ce que je peux dire, c'est qu'il n'y aura pas un bannissement total", déclare Guillaume Poupard, ajoutant qu'"il y aura des refus" et qu'ils ne concerneront pas Nokia et Ericsson, les concurrents européens du groupe chinois dans les équipements nécessaires à cette nouvelle norme de téléphonie mobile.

"Les opérateurs qui n’utilisent pas Huawei, nous les incitons à ne pas y aller car c’est un peu le sens naturel des choses. Ceux qui l’utilisent déjà, nous délivrons des autorisations dont la durée varie entre trois et huit ans", poursuit-il.

"Nous ne sommes pas dans du Huawei bashing, ni dans du racisme anti-chinois. Nous disons juste que le risque n’est pas le même avec des équipementiers européens, qu’avec des non-européens. Il ne faut pas se mentir." (Henri-Pierre André)