EuropaCorp (+5,57% à 5,50 euros) est bien parti pour enchainer sa troisième journée de hausse, toujours soutenu par des rumeurs sur un possible retrait de la cote. Les premières informations sur le sujet sont venues de la Lettre de l'Expansion, en date du 8 juin. Selon la publication, la société de production, dont la majorité du capital (54%) est détenue par ses dirigeants Luc Besson et Christophe Lambert, négocierait avec un partenaire le rachat de la part de capital cotée en Bourse, à savoir 34%. "Objectif : sortir du modèle boursier", écrit la Lettre de l'Expansion.

Ce scénario d'une prise de participation d'un partenaire est jugé "crédible" par plusieurs analystes, à l'image de Gilbert Dupont. le broker note qu'EuropaCorp "n'aura pas besoin de faire appel au marché sur les prochaines années" grâce à un financement sécurisé. Le groupe avait notamment annoncé le 22 octobre dernier avoir réalisé le closing de sa ligne de crédit d'une durée de 5 ans et de 400 millions de dollars, assortie d'une clause accordéon de 150 millions de dollars et d'une ligne de crédit secondaire de 50 millions de dollars.

D'autre part, le groupe devrait encore recevoir des royalties consécutifs à la distribution internationale de ses derniers blockbusters "Lucy" et "Taken 3".

Une fois établi que le groupe pourrait continuer son développement sans faire appel à la Bourse, les interrogations persistent sur l'identité du partenaire éventuel. Des négociations avec Vivendi ont déjà été évoquées il y a quelques semaines mais elles auraient été suspendues. Le groupe Relativity est également cité : les deux sociétés se connaissent bien et sont engagées dans une coentreprise, Relativity EuropaCorp Distribution, aux Etats-Unis.

Le dernier motif de spéculation qui soutient le titre de la société de production est le prix auquel serait rachetée la part flottante du capital. Natixis, cité par Reuters, estime qu'une prime de 30% par rapport au cours actuel pourrait être proposée aux actionnaires minoritaires, soit un prix de rachat de 6,80 euros environ. Un scénario moins favorable serait une prime de 20% ce qui rendrait l'opération toujours attractive.

Contactée par nos soins, la société EuropaCorp a fait savoir qu'elle ne commentait ni les rumeurs de presse ni les variations sur le titre.

(E.L.L.)