Vêtu d'un gilet jaune, signe de contestation sociale en France depuis l'automne dernier, le député de Marseille s'est joint à la manifestation soutenue par tous les élus et partis politiques du Territoire de Belfort ainsi que les responsables religieux et représentants des milieux économiques de la région.

Vendredi, les syndicats de General Electric ont empêché pour la deuxième fois la tenue à Belfort d’une réunion avec la direction qui aurait dû ouvrir les négociations sur le plan de suppression d’un millier d’emplois dans la branche des turbines à gaz.

General Electric est le principal employeur industriel de Belfort, avec 4.400 salariés.

"Comme beaucoup je ressens comme une blessure", a déclaré Jean-Luc Mélenchon devant la presse. "L'idée que l'on puisse abandonner de tels outils, de tels collectifs humains - et je ne parle pas seulement des travailleurs de l'entreprise mais de toute une population qui depuis au moins un siècle se mobilise sur la production industrielle avec un patriotisme qui a commencé par le fait que cette société a été créée par une entreprise alsacienne qui voulait rester française et qui s'est établie à Belfort."

"C'est donc davantage qu'une usine dont il est question : il est question de science, de technique et de patrie", a-t-il ajouté.

Cette marque de soutien du leader des Insoumis survient alors que son parti traverse une période de doute depuis son score décevant de 6,3% aux élections européennes du 26 mai.

L'assemblée représentative de La France insoumise se réunit ce week-end pour analyser ce revers et répondre aux critiques récurrentes sur le fonctionnement interne du mouvement.

(Elizabeth Pineau, édité par Jean-Stéphane Brosse)