Caixabank dément toute collaboration ou participation à des activités de blanchiment d'argent en lien avec l'enquête en cours sur l'Industrial and Commercial Bank of China (ICBC), a annoncé un porte-parole de la banque catalane, la troisième banque la plus importante d'Espagne.

Le Tribunal suprême dit que des salariés et les directeurs de dix succursales de Caixabank ont aidé des Chinois soupçonnés de pratiques délictueuses à transférer 99 millions d'euros depuis l'Espagne vers la Chine et Hong-Kong entre 2013 et 2015.

Ces transferts ont pu se faire en vertu d'accords signés en 2011 et en 2014 entre Caixabank et ICBC comme banque correspondante en Chine, cette dernière étant soupçonnée d'avoir blanchi plusieurs centaines de millions d'euros par le biais de sa succursale de Madrid mais démentant avoir commis le moindre méfait.

"Caixabank n'a pas réalisé les contrôles nécessaires, malgré sa connaissance des risques" de blanchiment d'argent, a estimé le juge, précisant que la banque n'avait pas non plus alerté correctement les services de renseignement financiers espagnols.

Les employés ont procédé aux virement suspects "avec la collaboration du haut responsable de la conformité", a-t-il ajouté.

Une enquête de Reuters avait révélé par le menu l'année dernière le mécanisme de blanchiment présumé à la suite de l'arrestation de sept cadres d'ICBC à Madrid en février 2016.

(Angus Berwick et Jesus Aguado; Jean Terzian pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat et Arthur Connan)

Valeurs citées dans l'article : CaixaBank, Industrial and Commercial Bank of China