Nokia (+5,75% à 5,26 euros) s’est aisément installé en tête de l’indice CAC 40 à la faveur de résultats trimestriels moins dégradés que prévu. Deux jours après la nouvelle publication décevante de son concurrent Ericsson, l’équipementier télécoms finlando-français apporte une nouvelle preuve de sa supériorité tant au niveau de son management, que de sa stratégie. Sur les trois premiers mois de l’année, Nokia a positivement surpris tant au niveau de ses ventes que de ses marges.

Son chiffre d'affaires a ainsi reculé de 4% à 5,39 milliards d'euros à taux de change constants, là où celui de son concurrent avait chuté de 16%. Le consensus s'élevait à 5,3 milliards d'euros.

Les activités de réseaux, qui représentent l'essentiel des ventes de Nokia, ont pour leur part enregistré un recul de 6% de leurs revenus à 4,9 milliards contre -18% pour Ericsson et un consensus de 4,8 milliards.

Le résultat opérationnel ajusté du groupe a, lui, reculé dans une proportion moindre que le chiffre d'affaires : -1% à 341 millions d'euros. De nouveau, Nokia a dépassé les attentes du marché : 334 millions d'euros. L'activité réseaux a enregistré une marge opérationnelle de 6,6% contre 6,5% au premier trimestre.

"Nokia profite de l'accélération des synergies de coûts avec l'intégration d'Alcatel-Lucent, clairement au crédit du management", explique Oddo.

"Nous avons réduit le rythme de contraction de nos ventes et réalisé des commandes dynamiques au cours d'un trimestre traditionnellement peu favorable pour nous", s'est félicité le directeur général, Rajeev Suri. Avant d'ajouter : "Je suis optimiste pour le reste de l'année, même si je reste prudent".

S'agissant de ses perspectives 2017, Nokia a confirmé les chiffres communiqués en novembre. Sa division réseaux devrait connaître une baisse de son activité en ligne avec celle de ses marchés, soit environ 2%, et afficher une marge opérationnelle comprise entre 8% et 10%. Le marché prévoit 9,7%.

Nokia continuera de bénéficier cette année de l'intégration d'Alcatel-Lucent. Le groupe a ainsi confirmé son objectif de 1,2 milliard d'euros d'économies annuelles en 2018 grâce à ce rapprochement, dont 250 millions en 2017.