Plusieurs tentatives de réduire le nombre d'acteurs de quatre à trois ont échoué en dépit d'une concurrence intense sur les prix qui comptent parmi les plus bas d'Europe. La bataille contraint les marges des opérateurs au moment où ils doivent investir pour déployer la 4G et la fibre.

Le directeur financier d'Orange Ramon Fernandez a estimé à l'occasion de la conférence organisée par Morgan Stanley à Barcelone sur les TMT qu'il y "au(rait) une fenêtre de tir au premier semestre 2019" pour un rapprochement.

"Nous n'allons prendre la tête d'une initiative car nous sommes trop forts pour le faire", a-t-il précisé. "Mais nous pouvons être un facilitateur car nous pensons que cela serait bon pour nous".

La dernière tentative remonte à mai dernier lorsque des discussions avaient brièvement eu lieu entre SFR, filiale d'Altice et Bouygues Telecom avant que l'approche de ce dernier ne soit rapidement écartée.

Bien que la plupart des dirigeants du secteur se soient déclarés favorable à une consolidation, des discussions formelles ne peuvent avoir lieu actuellement en raison d'une procédure en cours pour le renouvellement de fréquences mobiles.

Cet embargo devrait prendre fin en début d'année prochaine.

Pour qu'une telle recomposition aboutisse, il faudrait cependant que l'un des quatre acteurs soit vendeur.

Ce jeudi, Philippe Marien, directeur financier de Bouygues a redit que le groupe diversifié n'avait pas l'intention de vendre son activité télécoms dont l'Ebitda a grimpé de 15% sur neuf mois.

Altice Europe, maison-mère de SFR, publiera ses résultats du troisième trimestre la semaine prochaine.

(Avec Gwénaëlle Barzic à Paris, édité par Matthieu Protard)

par Mathieu Rosemain

Valeurs citées dans l'article : Bouygues, Orange, Iliad, Altice Europe