Zurich (awp) - Roche a obtenu de la Commission européenne une extension d'indication pour son conjugué anticorps-médicament ciblant le cancer du sein HER2 positif. Le Kadcyla (trastuzumab emtansine) pourra être administré aux patientes présentant des résidus de cette maladie invasive après opération et après avoir subi un traitement néoadjuvant à base de taxane notamment.

Ce nouveau feu vert repose sur les conclusion de l'étude clinique avancée "Katherine", démontrant une réduction par deux du risque de résurgence de la maladie ou de décès par rapport au moteur de ventes vieillissant de Roche Herceptin, précise un communiqué publié jeudi.

Le laboratoire rappelle que le but des traitements adjuvants est d'éliminer les cellules tumorales résiduelles après résection, tandis que celui des thérapies néoadjuvantes est de réduire la taille des tumeurs avant l'opération, de manière à améliorer l'efficacité de la chirurgie.

L'impact du Kadcyla administré en post-opératoire a déjà été observé aux Etats-Unis sur des milliers de femmes depuis son homologation dans cette indication par l'Agence des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) en mai, a souligné la multinationale.

La Banque cantonale de Zurich (ZKB) salue la conquête par le Kadcyla d'un nouveau marché dans cette indication, après les Etats-Unis. L'établissement rappelle que le médicament constitue l'unique conjugué anticorps-médicament autorisée en monothérapie contre le cancer du sein précoce et qu'il se compose du même anticorps que l'Herceptin, auquel a été ajouté une composante chimio-toxique, ciblant plus précisément les cellules cancéreuses.

Lancé en 2013, le Kadcyla peine toujours à s'établir comme un moteur de ventes (plus de un milliard de recettes annuelle), mais l'extension d'indication élargi son potentiel à terme à 4,5 milliards, calcule encore la ZKB.

A 09h55, le bon de jouissance Roche grappillait 0,1% à 304,45 francs suisses, se maintenant de justesse dans le bon wagon d'un SMI en retrait de 0,23%.

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