4.10.19 Global Flows Map

L’indice ISM manufacturier du mois de septembre aux Etats-Unis a donné une vision assez claire de l’industrie américaine, avec un niveau de 47.8, très inférieur aux attentes (consensus de 50.1). Il s’agit d’une contraction très nette de l’activité manufacturière, pour le deuxième mois d’affilée, ce qui laisse penser que celle-ci est entrée en récession outre Atlantique. Pour ne rien arranger, l’indice ISM sur les services est également ressorti en baisse significative sur le même mois à 52.6 (soit un plus bas de 3 ans) contre 56.4 en août, attisant ainsi les craintes d’une économie en forte décroissance.

Les investisseurs se sont donc logiquement tournés vers les actifs moins risqués suite à ces publications très décevantes, le rendement de l’emprunt d’Etat américain à 10 ans tombant à titre d’exemple de 1.69% à 1.52% sur la semaine. Les contrats à terme sur or progressaient simultanément de 0.47% à $1,506.20 l’once.

Les obligations d’entreprises de qualité « investissement » se comportaient bien (+0.67%), tout comme les dettes émergentes (+1% en USD), mais à l’inverse des titres à haut rendement (-0.34% aux Etats-Unis). Les actions accusaient le coup dans un premier temps, avant de se ressaisir en fin de semaine, sous l’effet d’une hausse spectaculaire de la probabilité d’une nouvelle baisse des taux de le Fed cette année et d’un rapport sur l’emploi plutôt encourageant, avec une progression modérée des créations de postes, mais un taux de chômage au plus bas. D’où la conclusion des acteurs de marché qui y voient une bonne raison de penser que les dépenses des consommateurs américains, moteur essentiel de la croissance, resteront bien orientées pour quelques temps.

Malgré ce rebond enregistré vendredi, le S&P500 finissait la semaine en baisse de 0.33%. Ce fût en revanche beaucoup plus dur pour les indices européens (MSCI EMU et EUROSTOXX50 abandonnant 2.46% et 2.80% respectivement). Alors que la guerre commerciale a déjà sérieusement hypothéqué la croissance mondiale, et plus particulièrement celle de l’Europe, le bureau du représentant du commerce américain a remis de l’huile sur le feu en annonçant que les Etats-Unis allaient appliquer de nouveaux droits de douane de 10% à 25% sur de très nombreux produits européens. La commissaire européenne pour le commerce, Cecilia Malmstrom, a répliqué en expliquant que ces hausses de tarifs douaniers étaient contre-productives et à courte vue, tout en laissant la porte ouverte à la mise en œuvre de mesures de rétorsion.

Parmi les secteurs S&P, les valeurs techs affichaient la meilleure performance de la semaine (+1.11%), en grande partie tirées par le titre Apple (+3.74% WTD), encensé par un analyste de JPMorgan, Samik Chatterjee, qui révisait son prix cible à $265, contre $243, en mettant en avant des ventes meilleures qu’escomptées du nouvel iPhone 11. Les secteurs défensifs terminaient également cette première semaine d’octobre en territoire positif (biens de consommation de base : +0.56%, immobilier : +0.37%, services d’utilité publique : +0.23%).

A l’opposé, l’énergie (-3.79% dans le sillage de prix du pétrole en chute sévère – WTI futures lâchant 5.54% en clôture à $52.81 le baril), les matériaux (-2.52%), les valeurs industrielles (-2.39%) et financières (-2.22%) fermaient la marche.

Poursuivez votre lecture : https://www.trackinsight.com/weekly-flow-report/2019-10-04/global – Semaine du 30 Septembre au 6 Octobre 2019 

4.10.19 Global Aggregated Weekly Flows4.10.19 Global Aggregated Weekly Performance4.10.19 Global Winner Losers