Pékin (awp/afp) - Le fabricant chinois de smartphones Xiaomi se prépare à une éventuelle introduction en Bourse en 2018 et entend être valorisé à cette occasion au moins 50 milliards de dollars, a rapporté mardi Bloomberg News.

Le géant technologique basé à Pékin, cinquième fabricant mondial de smartphones, est en discussion avec des banques d'affaires pour réaliser l'opération "dès l'an prochain" et la Bourse de Hong Kong serait "la destination la plus probable", a indiqué le média financier, citant des personnes proches du dossier.

De même source, Xiaomi veut atteindre une valorisation d'au moins 50 milliards de dollars, certains dirigeants du groupe s'étant même fixé un objectif de 100 milliards, mais les banques ont exprimé leurs doutes sur la possibilité d'y parvenir, poursuit Bloomberg.

Ce serait, le cas échéant, la plus grosse introduction en Bourse d'un groupe technologique depuis l'entrée en fanfare, en septembre 2014, du géant chinois de la vente en ligne Alibaba à Wall Street, où il avait levé un montant historique de quelque 25 milliards de dollars.

Le site américain spécialisé "The Information" avait déjà évoqué une cotation de Xiaomi à Hong Kong au deuxième semestre 2018, citant des sources proches du dossier.

Xiaomi, contacté mardi par l'AFP, n'a pas souhaité commenter ces informations.

Les fonds apporteraient une manne bienvenue à l'heure où Xiaomi ("Petit riz" ou "millet" en mandarin) entend se diversifier dans les objets connectés --notamment des enceintes interactives semblables à "l'Echo" d'Amazon-- et investit massivement dans l'intelligence artificielle.

Pour autant, Xiaomi a doublé ses ventes mondiales de smartphones au troisième trimestre, avec 27,6 millions d'unités écoulées, selon le cabinet IDC.

Ce qui le place au cinquième rang des fabricants de smartphones du globe, avec une part de marché de 7,4%, juste derrière ses compatriotes OPPO et Huawei, et le duo de tête Samsung-Apple.

En revanche, sur le très convoité marché chinois, il dépasse le géant sud-coréen Samsung, même s'il doit composer avec la concurrence acérée des concurrents locaux Huawei, OPPO et Vivo, ces deux derniers positionnés sur les appareils à bas prix.

Fondé en 2010, Xiaomi a connu un essor fulgurant et a annoncé en mars avoir rejoint le club très fermé des géants des télécoms capables de produire leurs propres processeurs.

Même s'il écoule toujours l'écrasante partie de sa production en Chine, le groupe réalise d'ambitieuses percées sur les marchés émergents, notamment en Indonésie et en Russie, mais surtout en Inde, où il a engrangé plus d'un milliard de dollars de revenus en 2016.

afp/al