Cette filiale, dédiée aux aciers spéciaux, est considérée depuis des années comme un actif destiné à être scindé. Elle est à la traîne en termes de rentabilité et de chiffre d'affaires du reste des activités du groupe qui produit des machines-outils et des équipements miniers.

Sandvik avait auparavant annoncé qu'il dévoilerait ses projets concernant SMT dans le courant de l'année.

SMT, qui fabrique des tubes sans soudure et différents produits en acier profilé, constitue le coeur de métier historique de Sandvik, un groupe fondé il y a 157 ans.

La division emploie encore quelque 3.000 personnes dans la ville suédoise de Sandviken, où le groupe a été créé.

"La décision d'engager une scission interne de Sandvik Materials Technology repose sur la conviction du conseil d'administration que chaque partie évoluera plus favorablement, augmentant ainsi les possibilités de croissance rentable et améliorant la valeur à long terme pour les actionnaires", déclare Johan Molin, président de Sandvik, cité dans un communiqué.

"Le conseil d'administration a également décidé d'étudier la possibilité d'une introduction en Bourse séparée au Nasdaq Stockholm Exchange, si cela renforce la position et le développement futur de Sandvik Materials Technology", ajoute Sandvik.

L'action Sandvik reculait de 1,97% à 166,95 couronnes à 14h35 GMT, réduisant ses pertes après avoir abandonné jusqu'à 2,8% avant cette annonce.

SMT pourrait avoir une valeur d'entreprise de 12,2 milliards de couronnes (1,12 milliard d'euros), a déclaré à Reuters Anders Roslund, analyste chez Pareto Securities.

Ce montant équivaut à environ 10 couronnes suédoises par action, a-t-il calculé, ajoutant que, dans un "scénario optimiste", la division pourrait atteindre une valorisation supérieure de 10 à 15% à ce chiffre.

La scission et les préparatifs en vue d'une éventuelle IPO devraient prendre au moins un an.

La division représente environ 15% du chiffre d'affaires total de Sandvik et 7% de son bénéfice d'exploitation. Sandvik a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires d'environ 100 milliards de couronnes suédoises.

(Claude Chendjou pour le service français, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)

par Johannes Hellstrom et Esha Vaish