Tokyo (awp/afp) - Le groupe d'électronique japonais Sharp a dégagé un bénéfice net de 14,5 milliards de yens (111 millions d'euros) au premier trimestre de l'exercice 2017-18, revenant dans le vert pour la première fois depuis longtemps.

Sharp explique cette amélioration par une hausse de 19,6% sur un an de son chiffre d'affaires trimestriel, à 506,43 milliards de yens (3,9 mds EUR), et par des réductions de coûts grâce aux dispositions prises par la nouvelle direction.

Les ventes des trois mois passés en revue ont fortement augmenté dans la division des écrans, la spécialité de Sharp, pionnier des modèles à cristaux liquides (LCD), ainsi que, dans une moindre mesure, dans les composants liés à l'internet des objets (IoT).

En outre, depuis qu'il a été racheté et recapitalisé par le taïwanais Hon Hai/Foxconn en août 2016, Sharp a profité des avantages que sa nouvelle maison mère lui procure, ce qui se traduit principalement par des frais fixes moins élevés.

L'utilisation de la chaîne d'approvisionnement de Hon Hai a permis à l'entreprise centenaire nippone de réduire ses charges et d'élever son rendement opérationnel.

Sharp a ainsi affiché entre avril et juin un gain d'exploitation de 17,11 milliards de yens, contre une perte de 2,5 milliards un an plus tôt.

Pour l'ensemble de l'année, Sharp a conservé ses prévisions antérieures: le groupe table sur un bénéfice net annuel de 59 milliards de yens.

Il s'agira le cas échéant du premier résultat net positif en quatre ans, grâce aux réductions de coûts mises en oeuvre par la nouvelle direction, sans pour autant restreindre les investissements stratégiques.

Le groupe espère un gain d'exploitation positif de 90 milliards (+44%) de yens sur un chiffre d'affaires attendu en hausse de 22,4% à 2.510 milliards.

Sharp a récemment bénéficié de relèvements de notes, des agences de notation saluant les dispositions prises par Hon Hai pour assainir l'assise financière du groupe qui espère en outre un retour l'an prochain dans le premier tableau de la Bourse de Tokyo. Il a été relégué dans le second l'an passé pour cause d'insolvabilité, une situation dont il s'est extirpé à la fin de l'exercice précédent bouclé en mars.

afp/jh