Ajoute clôture et variations hebdomadaires

CHICAGO (awp/afp) - Les cours du blé, du soja et du maïs ont bondi cette semaine, l'absence de répit des précipitations sur les zones de production américaines entraînant un travail de la terre beaucoup plus difficile que d'habitude pour les agriculteurs.

Le maïs a été tout particulièrement touché cette semaine en raison des délais très courts qu'il reste pour semer la céréale.

"L'horloge est sur le point de s'arrêter pour les semis de maïs", a signalé Dewey Strickler de Ag Watch Market Advisors, rappelant qu'au-delà de mai il est de plus en plus difficile de semer la céréale.

La situation est critique: seulement un peu plus de la moitié des semis de maïs avaient été effectués au 26 mai selon le ministère de l'Agriculture (USDA). Cette période de l'année voit traditionnellement les semis effectués à environ 90%.

Il ne fait aucun doute que le retard ne sera plus rattrapé. Les courtiers se demandent désormais si les semis vont pouvoir continuer à progresser même légèrement dans les prochains jours, dans la mesure où l'humidité est au programme jusqu'au 9 juin, d'après Dewey Strickler.

Le maïs a par ailleurs profité cette semaine de ventes hebdomadaires américaines de 983.000 tonnes lors de la semaine achevée le 23 mai d'après un rapport de l'USDA vendredi, supérieures aux estimations.

Cet optimisme a toutefois été un peu douché vendredi par l'annonce américaine de taxes douanières punitives de 5% sur les biens en provenance du Mexique la veille, entraînant un mouvement généralisé d'aversion pour les actifs risqués sur les marchés financiers.

Qualité

Les craintes concernant les semis de maïs ont déteint sur le soja.

Bien que l'oléagineux bénéficie de plus de temps pour être semé, les agriculteurs américains n'ont pour l'instant pu semer que moins du tiers du soja contre plus du double généralement à cette période.

A l'instar du maïs, le soja n'a pas non plus été fortement inquiété par les montées de tensions sur le front commercial. Des informations de presse ont pourtant évoqué cette semaine l'interruption des achats chinois de soja américain dans le cadre de la guerre commerciale. Pékin est traditionnellement le plus gros acheteur de soja américain mais la guerre commerciale à l'oeuvre depuis près d'un an a changé la donne.

Malgré le bond du cours du soja cette semaine, "on peut se demander si cette hausse est justifiée", a tempéré Dewey Strickler.

Le spécialiste a rappelé que les stocks mondiaux évoluent à des niveaux records et que les agriculteurs américains pourraient décider bientôt de semer davantage de soja que prévu aux Etats-Unis pour remplacer les terres non utilisées pour le maïs.

Encore faut-il que la météo s'améliore.

Le blé a suivi le mouvement généralisé de hausse, après que le ministère de l'Agriculture a fait part cette semaine d'un brusque recul de la qualité des récoltes d'hiver, en raison des pluies qui se sont récemment abattues aux Etats-Unis.

Dans le même temps, les ventes américaines à l'étranger lors de la semaine terminée le 23 mai se sont affichées à 565.000 tonnes, dans la fourchette haute des anticipations. Là aussi, l'optimisme des ventes a été un peu fragilisé vendredi par la montée de tensions sur le front du commerce.

Le boisseau de maïs pour livraison en juillet, le contrat le plus actif actuellement, a clôturé vendredi à 4,2700 dollars contre 4,0425 dollars il y a une semaine (+5,63%).

Le boisseau de blé (environ 25 kg) pour juillet, également le plus échangé, a fini à 5,0300 dollars contre 4,8950 dollars vendredi dernier (+2,76%).

Le boisseau de soja pour livraison en juillet, le plus actif, a terminé à 8,7775 dollars contre 8,2975 dollars vendredi dernier à la clôture (+5,78%).

alb/bp