Wellington (awp/afp) - Le géant minier anglo-australien Rio Tinto a annoncé jeudi son intention de fermer sa fonderie en Nouvelle-Zélande, ce qui entraînera la disparition d'un millier d'emplois directs, affirmant que le site n'était plus économiquement viable.

La société New Zealand Aluminium Smelters (NZAS), le plus gros employeur de la province du Southland --à l'extrême sud de l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande--, a enregistré une perte de 30 millions de dollars en 2019.

Un audit stratégique réalisé par sa maison mère a conclu que l'usine n'était plus viable "à cause des coûts de l'énergie qui sont parmi les plus élevés du secteur au monde, qui s'ajoutent à une perspective difficile à court et moyen terme concernant l'aluminium", selon un communiqué.

L'arrêt des opérations doit se faire progressivement au cours des quatorze prochains mois.

Alf Barrios, directeur général du département aluminium du groupe anglo-australien, a indiqué que Rio Tinto avait conscience du fait que cette décision allait avoir des conséquences importantes sur les employés et sur la région.

NZAS est une société commune de Rio Tinto (près de 80% du capital) et du groupe japonais Sumitomo Chemical Company qui emploie directement un millier de personnes mais qui génère également quelque 1.600 emplois indirects dans la région.

"Il est très regrettable que nous ne soyons pas parvenus à trouver une solution avec nos partenaires pour obtenir une réduction du prix de l'énergie permettant de faire de NZAS une entreprise financièrement viable", a relevé M. Barrios.

"Nous allons donc mettre fin au contrat énergétique et procéder à l'arrêt des opérations", a-t-il poursuivi.

Ce site industriel est le plus gros consommateur d'électricité en Nouvelle-Zélande, engloutissant à lui seul environ 13% de la production totale du pays.

Il avait déjà connu des difficultés, recevant une aide du gouvernement de 20 millions de dollars en 2013 en échange de l'engagement de Rio Tinto à garder l'usine en activité pour au moins quatre ans de plus.

Le gouvernement néo-zélandais avait depuis fait savoir qu'il ne comptait plus mettre la main à la poche.

afp/lk