L'action Tenaris gagnait 2,5% ce matin à la Bourse de Milan, à 11,8 euros, après que le spécialiste argento-italien des tubes pour l'industrie pétrolière (dits OCTG) ait publié ses résultats intermédiaires. Certes, les comptes ont basculé dans le rouge au 2e trimestre sur fond de demande en berne. Mais comme le géant parapétrolier Schlumberger, Tenaris entrevoit la lumière au bout du tunnel et se montre plus optimiste quant au 4e trimestre.

A Paris, l'action d'un concurrent direct de Tenaris, Vallourec, gagne près de 3% à 3,2 euros.

Au termes du 2e trimestre (T2), Tenaris, dont le capital est contrôlé à 60% par la famille Rocca via le holding San Faustín, a vendu 475.000 tonnes de tubes, chiffre en forte baisse de 25% sur un an, et de 7% par rapport au premier quart de l'année.

Le CA correspondant, soit 1,1 milliard de dollars sur le trimestre, recule de 40% sur un an et de 11% en données séquentielles. La direction évoque un marché toujours en baisse en Amérique du Nord, la fin des livraisons prévues au Brésil et en Argentine pour des oléoducs, et 'des pressions sur les prix partout dans le monde'.

Ce qui exerce un levier négatif sur l'excédent brut d'exploitation (EBITDA, en anglais) qui, à 124 millions de dollars au T2, baisse de 53% par rapport au T2 2015 et de 40% par rapport au T2 2016. La marge trimestrielle ressort à 11,2%, contre 14,2% un an plus tôt et 16,3% au T1 2016. En cause : les baisses des prix, des facteurs de charge, et des charges de restructuration.

En conséquence, le T2 se solde pour Tenaris par une perte nette part du groupe de 13 millions de dollars (- 0,01 dollar par action), contre 66 millions de profits un an plus tôt et encore 18 millions au T1.

Tenaris peut toujours se prévaloir d'un bilan solide, avec une position de trésorerie nette de 1,8 milliard de dollars à fin juin - soit davantage que la capitalisation boursière de Vallourec.

Quid des perspectives ? Tenaris estime que le marché pétrolier se rapproche de l'équilibre et qu'en Amérique du Nord comme dans le reste du monde, le point bas semble avoir été atteint. Soit, mais alors que le prix du pétrole demeure bas et que nombre de compagnies pétrolières manquent de cash, le rythme de la reprise s'annonce faible.

Pour le 3e trimestre, Tenaris estime donc que ses ventes seront toujours pénalisées par la faiblesse de la demande en Amérique du Nord, et la pression sur les prix induite par 'une concurrence féroce' dans l'hémisphère Est.

Mais le groupe termine par une note plus optimiste : 'toutefois au 4e trimestre, les volumes devraient se redresser ainsi que le facteur de charges de nos usines, grâce aux commandes du Moyen-Orient et d'Asie, et à une reprise des forages en Amérique du Nord. Ce qui s'accompagnerait d'une amélioration progressive de notre EBITDA', termine Tenaris.


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