Le montant de la transaction n'est pas encore connu mais des sources avaient évoqué précédemment un prix de 2,5 milliards de dollars (1,8 milliard d'euros). En octobre, quand JP Morgan avait lancé le processus, une valorisation de 3,3 milliards de dollars était avancée.

Les bureaux londoniens de JP Morgan n'ont pas souhaité commenter l'information et Mercuria n'a pu être joint dans l'immédiat.

En février, Reuters avait fait état de l'ouverture de négociations exclusives avec la société genevoise, au détriment d'autres prétendants comme Macquarie Group et le fonds d'investissement Blackstone Group.

JPMorgan a décidé l'an dernier de vendre cette activité de négoce, qui pèse des milliards de dollars et constitue l'un des plus puissants intervenants sur les marchés du pétrole et des métaux, à la suite d'un durcissement marqué du cadre réglementaire imposé aux banques, encouragées à se recentrer sur leur métier de base de distribution de crédit, au détriment des activités spéculatives.

Les groupes de négoce privés, faiblement régulés, ont été les premiers à bénéficier du retrait des banques du trading de matières premières au cours des deux dernières années.

Des sociétés telles que Glencore Xstrata et le groupe pétrolier russe Rosneft ont embauché des équipes entières de traders auprès de banques comme Morgan Stanley, mais Mercuria sera la première à absorber toute une branche de négoce appartenant à une grande banque.

Mercuria, fondée par deux anciens de Goldman Sachs, se hissera ainsi dans le haut du classement des maisons de négoce.

(Dmitry Jdannikov and Chris Peters, Véronique Tison et Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)