Avec ces documents préliminaires remis à la Securities and Exchange Commission, WeWork franchit une étape supplémentaire vers son entrée en Bourse prévue en septembre, sur fond de marchés bousculés par la guerre commerciale sino-américaine.

WeWork, qui compte SoftBank parmi ses investisseurs actuels, n'a pas précisé le montant qu'il espérait lever en Bourse et la valorisation qu'il en attendait

Ce dossier fournit l'état financier le plus complet à ce stade du groupe cofondé et dirigé par Adam Neumann en 2010.

En 2018, WeWork avait fait état une perte de près de deux milliards de dollars en raison de lourds investissements consentis pour développer ses activités.

Les documents montrent une perte nette attribuable à la société de 689,7 millions de dollars sur les six mois clos au 30 juin, contre une perte de 628,1 millions un an plus tôt.

Sur cette même période, le groupe a plus que doublé son chiffre d'affaires à 1,54 milliard de dollars.

PAS DE CALENDRIER FIXÉ POUR LA RENTABILITÉ

Le groupe n'a pas non plus fixé de calendrier pour devenir rentable, car il continue d'investir dans le développement de ses activités.

Si l'IPO de WeWork se concrétise, il s'agirait de l'entrée en Bourse de la plus grande société en termes de valorisation sur les marchés américains cette année après celle d'Uber.

Par ces temps de guerre commerciale entre Etats-Unis et la Chine, les investisseurs se montrent peu enclins à miser sur de nouvelles IPO.

WeWork a été valorisé 47 milliards de dollars (42 milliards d'euros) en début d'année dans le cadre d'une levée de fonds auprès d'investisseurs privés, selon le fournisseur de données PitchBook.

Le spécialiste de la location de bureaux n'est toutefois toujours pas rentable et son modèle, basé sur des revenus de court terme mais des emprunts de long terme, suscite des interrogations quant à sa viabilité.

WeWork a révolutionné la location de bureaux en proposant aux start-ups et aux entrepreneurs des contrats à court terme au lieu des baux à long terme traditionnels.

Il génère également des revenus plus élevés par mètre carré en plaçant davantage de personnes dans un espace.

La société a indiqué qu'il exploitait 528 sites dans 111 villes à travers 29 pays.

(Joshua Franklin, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Matthieu Protard)

par Joshua Franklin

Valeurs citées dans l'article : SoftBank Group Corp, SoftBank Corp, Uber Technologies Inc