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(Easybourse.com) Pourriez-vous nous présenter brièvement votre société pour ceux qui ne la connaitraient pas encore ?
L'Union Financière de France est une entreprise spécialisée en conseil de gestion de patrimoine. Nous distribuons toutes formes de produits de placements, pour des particuliers essentiellement, mais aussi pour des petites entreprises. Ces produits de placements appartiennent à trois grandes familles : des produits de type boursier (type OPCVM), l'assurance vie et l'immobilier sous forme immobilier direct (lots immobiliers) ou «pierre-papier» (SCPI). De plus, pour les petites entreprises, nous avons des produits d'épargne-retraite ou des plans d'épargne entreprise. L'essentiel de la société est constitué par un réseau de conseillers de presque 900 personnes. Au total, l'UFF comporte 1200 salariés.

Concernant l'actualité de votre société, pourriez-vous nous faire quelques commentaires sur les résultats semestriels ?
La collecte durant cette période a été de 444 millions d'euros. Elle est certes inférieure de 8% à celle du premier semestre de l'année dernière, toutefois, nous allons vers une stabilisation progressive de l'activité, voire une légère reprise. La tendance du premier trimestre était de -14%, celle du second -4%, avec un bon mois de juin. La situation est néanmoins contrastée suivant les secteurs d'intervention de la société.

Ils restent très difficiles pour les produits de placements et les produits financiers à la clientèle, que ce soit des valeurs mobilières ou de l'assurance vie. Les chiffres de collecte sont en net retrait par rapport à l'année dernière, même si nous avons essayé d'être réactif en lançant des nouveaux produits en début d'année, comme des produits d'obligations d'entreprises à échéance qui ont rencontré un gros succès. Mais nous avons fait un bon semestre sur les ventes d'immobilier. Le nombre de lots immobiliers que nous avons vendus a doublé par rapport au premier semestre de l'année dernière. C'est dû essentiellement au succès du dispositif fiscal Scellier.

Comment expliquez-vous que la collecte sur les produits financiers soit difficile ?
La collecte est difficile parce que nous n'avons pas de produits du type Livret A, mais des produits d'investissement sur le moyen-long terme, qui sont  l'assurance vie ou les OPCVM. Aussi, la crise a été profonde, et la clientèle, même s'il y a une légère embellie sur les marchés financiers, n'a pas encore été rassurée au premier semestre. Elle reste relativement à l'écart de tout support qui présente le moindre risque. Nous espérons bien que ces facteurs évolueront au second semestre.

Cela explique aussi que les souscriptions sur les produits plus risqués soient restées soutenues. C'est surtout vrai pour ce qui est le plus sécuritaire chez nous, comme par exemple les fonds euro dans l'assurance vie. C'est donc l'aversion au risque qui explique cet état de fait.

Quelles sont les perspectives du groupe ?
Pour le second semestre, nous pensons malgré tout à une petite reprise de la collecte sur les produits financiers. Pourquoi ? Parce que les marchés s'avèrent un peu meilleur et parce que nous sommes réactifs sur la création de produits qui devaient être relativement sécuritaires et rémunérateurs. Nous allons sortir un produit sur les obligations d'entreprise qui s'appelle « Obli Context 2016» et un fond formé de valeurs foncières et immobilières, valeurs très décotées durant la crise et où il y a des possibilités de rebond important.

Nous pensons sur ce plan redresser la barre. Dans le même temps, il est certain que succès sur l'immobilier va se maintenir parce qu'on ne sent aucun fléchissement. Il y a une défiscalisation qui est très intéressante sur 2009 et 2010. Nous pensons que les français vont bénéficier largement de ce dispositif, ce qui est très intéressant pour nous.

Pourriez-vous nous parler du plan stratégique de croissance interne 'Ambition Patrimoine' ?
Ce plan stratégique de croissance interne 'Ambition Patrimoine' a été lancé à l'instigation de notre directeur général Nicolas Schimel, arrivé à l'automne dernier. Il vise à améliorer les performances de l'entreprise. Plus précisément, on souhaite procéder à un repositionnement de la société en termes de segmentation client. Actuellement, nous avons une clientèle extrêmement diverse en termes de revenu et de patrimoine.

Mais nous avons le souhait de monter en gamme et de venir plus sur la clientèle patrimoniale, ce qui est tout à fait possible dans la mesure où nous avons des conseillers compétents et expérimentés. Nous pensons donc pouvoir faire la différence sur cette clientèle patrimoniale.

Ce plan visera aussi à soutenir la croissance organique de l'entreprise ?
La crise financière a fait prendre conscience de la nécessité de revoir la gamme de produits, probablement en ce qui concerne les produits financiers. Tout le monde s'est aperçu, à l'occasion de cette crise, que même un produit qui était appelé «prudent» ou «diversifié» pouvait faire prendre des risques à un client qui ne l'avait pas forcément compris lors de la souscription. Nous allons donc revoir notre offre afin de proposer une gamme plus visible.

A cet effet, nous allons séparer plus distinctement les produits absolument sans risques des produits risqués, avec une meilleure communication notamment. On va aussi continuer à développer notre offre immobilière.

Et sur la partie réseau ?
Nous avons également une réflexion sur notre réseau dont nous voulons assurer le développement en renforçant notre niveau de recrutement. Nous souhaitons améliorer la formation et l'intégration des personnes que nous recrutons de manière à faire croître la taille de notre réseau.

En conclusion, il s'agit d'un plan qui est totalement fondé sur un projet de croissance interne. Ce plan vise donc bien à accroître la position de l'Union Financière de France sur la clientèle patrimoniale et à soutenir la croissance organique de l'entreprise.

Quelle est votre politique de dividende ?
La politique de dividende de l'Union Financière de France a toujours été de distribuer l'intégralité de son résultat net, avec un cas particulier en 2007, où nous avions distribué un peu plus. Autrement, notre politique est toujours la même. C'est la raison pour laquelle nous allons distribuer à titre d'acompte un dividende de 0,20 euro, qui correspond très exactement à la distribution des 3 millions d'euros net que nous avons fait au premier semestre.

Le mot de la fin pour vos actionnaires…
Je leur demande de nous garder leur confiance et je les remercie d'être actionnaires d'UFF. Certes, ils peuvent être déçus par les résultats en retrait de façon comptable par rapport au premier semestre de l'année dernière.  Je les incite à lire en détail le communiqué de presse. Durant cette période de crise, nous avons toujours gardé des résultats positifs, avec une collecte nette positive. Il y a des signes de reprise. Leur investissement est donc parfaitement bien fondé.

Propos recueillis par Henrique Dias Palma

- 06 Aout 2009 - Copyright © 2006 www.easybourse.com

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