MUNICH, 15 février (Reuters) - Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a défendu samedi le rôle mondial des États-Unis et lancé une attaque cinglante contre la Chine et la Russie, assurant que les idéaux et les valeurs de l'Occident prévaudraient.

"Je suis heureux de dire qu'il est très exagéré de parler de la mort de l'alliance transatlantique. L'Occident est en train de gagner, et nous sommes en train de gagner ensemble", a-t-il dit lors d'un discours prononcé à la Conférence de Munich sur la sécurité.

Il répondait aux critiques du président allemand Frank-Walter Steinmeier, qui s'est était pris indirectement vendredi au président américain Donald Trump, estimant que l'administration américaine avait rejeté l'idée d'une communauté internationale.

Walter Steinmeier a également accusé les États-Unis, la Russie et la Chine d'alimenter la méfiance et l'insécurité dans le monde.

Evoquant l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, les cybermenaces en Iran et la coercition économique exercée par la Chine, le secrétaire d'Etat américain Pompeo a déclaré que ces pays étaient toujours "désireux d'Empires" et déstabilisaient le système international fondé sur des règles.

"L'Occident gagne", a-t-il martelé. "Mais maintenant, plus de 30 ans après la chute du mur (de Berlin), les pays qui ne respectent pas la souveraineté nous menacent toujours."

Evoquant les inquiétudes croissantes des États-Unis à propos de l'équipementier chinois de télécommunications Huawei , Mike Pompeo a déclaré que ces trois pays - la Russie, l'Iran et la Chine, utilisaient le cyberespace pour accroître une influence.

"Huawei et d'autres entreprises technologiques chinoises soutenues par l'État sont des chevaux de Troie pour le renseignement chinois. Les campagnes de désinformation de la Russie tentent de dresser nos citoyens les uns contre les autres. Les cyberattaques iraniennes fragilisent les réseaux informatiques du Moyen-Orient", a-t-il déclaré. (Paul Carrel et John Irish, version française Jean-Michel Bélot)