WASHINGTON, 23 janvier (Reuters) - La Chine n'a pas expulsé les travailleurs nord-coréens présents sur son sol comme le prévoyait une résolution des Nations unies, a déclaré mercredi un haut représentant américain, ajoutant que Washington avait pour cette raison sanctionné la semaine dernière deux entités liées à la Corée du Nord.

En vertu des sanctions adoptées à l'Onu en décembre 2017 afin d'assécher les finances de la Corée du Nord en raison de la poursuite de ses programmes nucléaire et balistique, tous les pays hébergeant des travailleurs nord-coréens devaient les renvoyer chez eux avant la fin de l'année 2019.

Les Etats-Unis ont estimé par le passé que la Corée du Nord percevait annuellement 500 millions de dollars envoyés par la centaine de milliers d'ouvriers nord-coréens travaillant à l'étranger, dont environ 50.000 d'entre eux en Chine et 30.000 en Russie.

D'après un haut représentant du département d'Etat américain, "la plupart" des pays ont respecté la résolution de l'Onu et renvoyé les immigrés nord-coréens. Mais, a-t-il ajouté, "nous savons qu'un pays en particulier présentant la vaste majorité de travailleurs immigrés nord-coréens n'a pas pris de mesure".

Répondant à une question, ce représentant a confirmé qu'il s'agissait de la Chine.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès de l'ambassade de Chine à Washington.

Le Conseil de sécurité de l'Onu attend d'ici fin mars un rapport des pays pour faire part du nombre de travailleurs nord-coréens qu'ils ont renvoyés en Corée du Nord.

Dans un rapport transmis en mars dernier au Conseil de sécurité, Pékin a dit avoir renvoyé chez eux la moitié des travailleurs nord-coréens qui avaient émigré en Chine, sans préciser leur nombre. (David Brunnstrom; version française Jean Terzian)