Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole étaient en hausse vendredi en dépit des incertitudes qui pèsent sur la demande mondiale et le flou qui demeure sur la réponse conjointe des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés.

Vers 10H40 GMT (11H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 57,16 dollars à Londres, en hausse de 1,46% par rapport à la clôture de jeudi.

A New York, le baril américain de WTI pour mars gagnait 1,28%, à 52,06 dollars.

Les deux indices de référence restent sur trois séances de hausse et pourraient signer leur première semaine dans le vert depuis celle du 30 décembre.

"Les prix du pétrole continuent leur rebond malgré l'absence de message clair de la part des pays membres de l'Opep et de l'Opep+", a expliqué Bjarne Schieldrop, analyste de SEB.

La Russie, principal partenaire du cartel, n'a toujours pas indiqué si elle soutenait les coupes supplémentaires recommandées par le comité technique de l'Opep+ qui a rendu ses conclusions la semaine dernière.

Pourtant, les opérateurs de marchés sont "optimistes" et estiment que les 23 membres de l'Opep+ "feront le nécessaire pour réduire leur production" et ainsi soutenir les cours, a rapporté Edward Moya, de Oanda.

Sur le front de l'épidémie de nouveau coronavirus qui frappe le premier importateur d'hydrocarbures, le bilan approchait vendredi les 1.400 morts en Chine, pour près de 64.000 cas de contamination.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a par ailleurs prévenu jeudi des conséquences "significatives" sur la demande de pétrole de cette épidémie, révisant à la baisse de 365.000 barils par jour ses attentes concernant la croissance de la demande de brut pour 2020.

L'Opep avait déjà fortement révisé à la baisse la veille sa prévision de croissance de la demande mondiale de brut cette année, soulignant l'impact en Chine du coronavirus sur les carburants pour le transport, notamment l'aviation.

Ce "coup porté aux prévisions de demande de brut" pourrait cependant "être déjà intégré dans les prix", qui ont perdu aux alentours de 15% depuis le début de l'année, a relativisé M. Moya.

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