New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont terminé en nette progression mardi après l'annonce du gouvernement américain d'un report au 15 décembre de nouveaux droits de douane sur certains produits chinois importés.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'est établi à 61,30 dollars à Londres, en hausse de 4,7% ou 2,73 dollars par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril américain de WTI pour livraison en septembre a fini à 57,10 dollars, 4% (ou 2,17 dollars) de plus que la veille.

Les services de l'ambassadeur américain au Commerce (USTR) ont annoncé mardi que les taxes supplémentaires de 10% que Washington prévoit d'imposer sur des produits électroniques fabriqués en Chine entreraient en vigueur mi-décembre au lieu du 1er septembre.

L'USTR a par ailleurs indiqué que les négociateurs américains et chinois s'étaient entretenus par téléphone mardi et qu'un autre contact était prévu dans deux semaines.

Ce semblant d'accalmie sur le front sino-américain est une "lueur d'espoir dans un marché qui souffre des tensions commerciales entre Washington et Pékin", selon John Kilduff, courtier en matières premières pour Again Capital.

"Les deux parties se sont éloignées du précipice dont elles s'étaient dangereusement rapprochées", a ajouté l'expert.

La prudence restait cependant de mise chez les investisseurs alors que les prix pétroliers connaissent une période de baisse.

Le conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine, les deux premières économies au monde, fait craindre un ralentissement de la croissance mondiale, pesant sur la demande en or noir.

Pour faire face à la demande en berne, les acteurs du marché envisagent de soutenir activement les prix, à l'image de l'Arabie saoudite, qui "a un intérêt accru pour des cours du pétrole élevés et devrait réduire sa production en conséquence", comme l'ont expliqué les analystes de JBC Energy.

Le royaume a d'autant plus intérêt à soutenir les prix qu'il vise une introduction en Bourse de sa compagnie nationale Aramco, ont souligné les analystes de JBC Energy.

Lors de la présentation de ses résultats semestriels lundi, Aramco s'est dit "prêt à une introduction en Bourse", sans toutefois dévoiler le calendrier. C'est au gouvernement de décider du moment opportun en attendant "des conditions optimales de marché", a déclaré Khaled al-Dabbagh, vice-président du groupe public, lors d'une conférence téléphonique.

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