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Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole étaient en baisse lundi en cours d'échanges européens mais limitaient leurs pertes par rapport à la séance asiatique, suite au report à jeudi d'une réunion de l'Opep et ses alliés pour limiter l'offre excédentaire d'or noir.

Vers 09H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 33,06 dollars à Londres, en baisse de 3,08% par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril américain de WTI pour mai perdait 2,51%, à 27,63 dollars.

"Malgré une baisse de 10% à l'ouverture du marché asiatique, les prix du pétrole ont quelque peu récupéré", constate Bjornar Tonhaugen, de Rystad Energy.

Le report à jeudi d'une réunion "en urgence", initialement prévue lundi, des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés avait d'abord pesé sur les échanges.

Mais "ce qui compte, c'est que la réunion ait lieu", a estimé Carlo Alberto De Casa, analyste chez ActivTrades.

"Compte tenu de l'évolution des prix de ces dernières heures, il est clair que les investisseurs croient toujours qu'un accord sera conclu", a-t-il ajouté.

Cette réunion exceptionnelle par visioconférence doit permettre aux producteurs de discuter d'une réduction massive de la production pour aider le marché de l'or noir à sortir du marasme accentué par la pandémie de Covid-19 et une guerre des prix entre Ryad et Moscou.

Une passe d'armes entre l'Arabie Saoudite, leader de l'Opep, et la Russie, non membre du cartel mais chef de file de ses alliés via l'accord Opep+, a précédé cet ajournement, les deux pays s'accusant mutuellement d'avoir fait échouer leurs précédentes discussions, il y a un mois. Mais les deux acteurs semblent de nouveau ouverts à une coopération.

Les Etats-Unis poussent en faveur d'un accord pour faire repartir les prix à la hausse, conserver leurs parts de marché et redonner de l'air à leur industrie de pétrole de schiste, en grande difficulté aux niveaux de prix actuels.

Le président américain Donald Trump a même menacé pendant le week-end d'imposer des "droits de douane très importants" aux importations américaines de brut, a rapporté Al Stanton, de RBC.

Les deux barils de référence avaient connu un coup d'accélérateur jeudi et vendredi dernier grâce aux signaux sur de nouvelles coupes de la production envoyés par la Russie et l'Arabie saoudite, le Brent grimpant sur l'ensemble de la semaine de 37% et le WTI de 32%.

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