Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole gagnaient du terrain mercredi en cours d'échanges européens pour la troisième séance consécutive dans l'attente de la publication du rapport mensuel de l'Opep.

Vers 10H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 56,77 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 16 cents par rapport à la clôture de mardi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de novembre gagnait 33 cents à 51,25 dollars.

"Le pétrole monte avant le rapport mensuel de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et profite de la faiblesse du dollar", a commenté Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.

Le rapport de l'Opep devrait donner des indices sur les efforts faits par les membres du cartel, qui s'est engagé avec d'autres producteurs, dont la Russie, à limiter son offre jusqu'à fin mars 2018.

"Les prix du Brent avaient profité mardi de l'optimisme du marché sur un rééquilibrage en cours de l'offre et de la demande. Les réserves américaines ont reculé plus que prévu cet été, et le nombre de puits actifs aux Etats-Unis semble se stabiliser", a commenté Sam Sinclair, analyste chez Inenco.

Cette semaine, le rapport hebdomadaire sur les stocks américains de pétrole sera publié jeudi, décalé d'un jour en raison d'un jour semi-férié aux Etats-Unis lundi.

Les prix étaient par ailleurs soutenus par la promesse de l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, de contrôler le niveau de ses exportations en novembre.

La géopolitique pourrait également soutenir les prix.

"Ceux qui parient sur une nouvelle hausse des prix vont attendre la décision de Donald Trump sur l'accord nucléaire avec l'Iran. Si le président américain le remet en question, comme c'est probable, les tensions pourraient grimper dans la région", a commenté Stephen Brennock, de PVM.

L'accord historique sur le nucléaire iranien de 2015 a permis à l'Iran de redevenir un des principaux exportateurs de pétrole dans le monde.

Dans son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU le 19 septembre, Donald Trump a eu des mots très durs contre ce texte, un "embarras" pour les Etats-Unis, "l'un des pires" jamais conclus par Washington. Le 5 octobre, il a affirmé que l'Iran n'avait pas respecté "l'esprit" de l'accord.

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