Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole remontaient mercredi en cours d'échanges européens, sans pour autant effacer leurs lourdes pertes de la veille.

Vers 09H35 GMT (11H35 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 62,94 dollars à Londres, en hausse de 0,87% par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril américain de WTI pour livraison en août gagnait 0,81% à 56,71 dollars.

Mardi, les cours du Brent et du WTI ont respectivement perdu 4,1% et 4,2%.

"Les prix du pétrole ont chuté du fait de la faiblesse persistance des données économiques mondiales et des tensions commerciales grandissantes entre les Etats-Unis et l'Union européenne", a résumé Benjamin Lu, analyste pour Phillip Futures.

Ces derniers jours, plusieurs indicateurs économiques décevants ont été publiés et les Etats-Unis ont annoncé lundi le lancement de consultations en vue d'imposer à l'Union européenne de nouvelles taxes notamment sur des fromages et whiskies européens.

Le pétrole avait pourtant bien débuté la semaine, dopé par l'annonce d'un accord russo-saoudien pour prolonger l'accord de réduction de la production, conclu par les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs partenaires. L'extension de l'accord a été formellement décidée mardi.

Mais cette décision, en théorie plutôt favorable aux prix de l'or noir, "masque une triste vérité", selon Stephen Brennock, analyste pour PVM, notamment le fait que "le marché du pétrole reste excédentaire et doit encore être équilibré".

L'Opep et ses partenaires doivent en effet faire face à une production américaine de plus en plus abondante dans un contexte de ralentissement de la croissance mondiale, qui pèse donc sur la demande de pétrole.

Mercredi, les investisseurs s'intéresseront aux données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les réserves des Etats-Unis.

Pour la semaine achevée le 28 juin, les analystes estiment que les stocks ont reculé de 3 millions de barils pour le brut, de 2,4 millions pour l'essence et de 1,25 million pour les stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

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