New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont légèrement reculé mercredi malgré une baisse des stocks de brut américains, se repliant au lendemain d'une envolée et alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires ont enfin fixé une date pour leur prochaine rencontre.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a terminé à 61,82 dollars à Londres, en baisse de 32 cents par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril de WTI pour le contrat de juillet a cédé 14 cents à 53,76 dollars.

Mardi, le Brent et le WTI avaient pris respectivement 1,20 dollar et 1,97 dollar dans un mouvement généralisé d'appétit pour le risque, offrant au WTI sa meilleure séance depuis cinq mois.

Le bond de mardi a été suivi d'une séance plus calme mercredi malgré un rebond éphémère des cours juste après la publication d'un rapport hebdomadaire américain sur les stocks de brut.

Les investisseurs ont alors salué une baisse des réserves commerciales de brut de 3,1 millions de barils lors de la semaine achevée le 14 juin, davantage qu'anticipé.

Ce rebond a d'autant plus été permis que les stocks ont été inférieurs aux estimations "dans leur ensemble", a signalé Gene McGillian de Tradition Energy, aussi bien ceux d'essence que d'autres produits distillés.

La séance a été également marquée un peu plus tôt par l'annonce d'une date à la conférence entre l'Opep et ses partenaires, après plusieurs jours d'incertitudes.

Prévue les 25 et 26 juin à Vienne, elle a finalement été reprogrammée aux 1er et 2 juillet, a annoncé le cartel après plusieurs semaines de tractations.

L'indécision de ses membres, notamment de l'Iran, a provoquer lors des précédentes séances quelques mouvements d'humeur sur les marchés, la poursuite ou non d'un accord de réduction de la production entre ses membres devant y être évoqué.

Cette conférence suivra de près celle du G20, où le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping devraient se rencontrer, a souligné Craig Erlam, analyste chez Oanda.

"La guerre commerciale est le plus grand danger pour l'économie mondiale en ce moment et elle a conduit à des révisions à la baisse des perspectives de la demande de pétrole, ce qui pèse sur les prix", a-t-il détaillé.

La perspective d' un accord entre les deux plus grandes économies mondiales pourrait donc jouer sur la décision de l'Opep et ses partenaires de renouveler ou non son accord de limitation de la production au deuxième semestre.

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