Zurich (awp) - Le premier semestre n'a pas été très favorable à la Banque cantonale de Zurich (ZKB), qui a vu ses revenus reculer dans toutes les lignes de métier. Malgré un allègement des charges, la rentabilité s'est étiolée. Seule consolation, les volumes d'affaires ont progressé.

Dans un communiqué publié vendredi, l'établissement zurichois pointe du doigt la persistance de taux d'intérêts bas et les incertitudes géopolitiques. Ces deux facteurs ont causé un recul de 4% sur un an du produit d'exploitation, à 1,17 milliard de francs suisses.

Les recettes issues des opérations d'intérêts représentent à peu près la moitié de ce montant. Le résultat net de cette activité a baissé de 2,9% à 606 millions. Pour les opérations de commissions, les revenus s'affichent également en recul (-2,5%), tout comme pour le négoce (-8,5%).

Les charges ont perdu 3,2% à 683 millions de francs suisses, grâce à une baisse simultanée des frais de personnel (-2%) et des dépenses générales (-6%). Le ratio coûts revenu s'est néanmoins détérioré de 0,7 point de pourcentage, à 59,1%. Pour chaque franc gagné, l'établissement zurichois doit ainsi débourser quelque 59 centimes de charges.

Au terme de la période sous revue, la ZKB employait 5135 équivalents plein temps, soit 48 de plus que depuis le début de l'année. Deux succursales ont fermé leurs portes au cours des six premiers mois de l'année, portant le total à 67.

Croissance inférieure au marché

Le résultat opérationnel s'est inscrit à 419 millions, soit une contraction de 3,8% sur un an. Le bénéfice net a cédé 4,8% à 418 millions, précise la banque, l'un des cinq établissements d'importance systémique en Suisse.

Par rapport à fin décembre, la somme au bilan a grappillé 0,7% à 170,61 milliards. Les créances hypothécaires et les dépôts clientèle ont progressé de 1,1% à respectivement 82,14 milliards de francs suisses et 86,52 milliards. En termes de crédits hypothécaires, la croissance de la ZKB a été légèrement inférieure à celle du marché dans son ensemble, reconnait la banque.

Dans la gestion de fortune, les entrées nettes d'argent ont atteint 2,48 milliards de francs suisses, contre 18,0 milliards au premier semestre 2018. Les actifs administrés ont bondi de 6,8% sur six mois à 315,47 milliards. La performance marchés a contribué à hauteur de 17,7 milliards à la hausse entre janvier et juin.

Par rapport à fin 2018, le ratio de fonds propres durs (CET1) a cédé 0,6 point à 17,2%.

"Les développements sur le front des taux d'intérêts nous poseront également des défis au second semestre", affirme le directeur général Martin Scholl, cité dans le communiqué. Aucune prévision chiffrée n'est fournie.

fr/op/maj