Dans un contexte de ralentissement économique et de polarisation des positions Etats-Unis et de la Chine dans leur conflit commercial, AXA IM affiche une opinion négative sur les actions, a indiqué Serge Pizem, responsable de la gestion Multi-Asset lors de la présentation des perspectives à mi- année. Il fait remarquer que la situation s’est notamment crispée du côté chinois, le gouvernement ayant fait appel au sentiment nationaliste de la population. Le responsable de la gestion Multi-Asset a également souligné qu’il existe de « vrais doutes » sur la stratégie de Donald Trump et de la Chine.

Pour Laurent Clavel, responsable de la recherche chez AXA IM, l'accord entre Pékin et Washington ne sera pas plus qu'une " trêve prolongée ". Le sujet étant un bon argument de politique intérieure, Donald Trump y reviendra.

" Ni les marchés, ni les entreprises n'ont pris en compte le scénario d'une guerre commerciale ", où il n'y aurait que des perdants, a déclaré Serge Pizem. " Le sujet n'est pas la valorisation des actions, mais qu'elle est la vraie stratégie de Washington et de Pékin " a-t-il ajouté.

Parmi les différents marchés actions, le gérant d'actifs de l'assureur est en négatif sur l'Europe, qui la zone géographique la plus sensible au commerce mondial. Sa dynamique de croissance est en outre faible, la laissant à la merci d'un choc. La croissance de la zone euro au premier trimestre a été plus forte que prévu, à 0,4%, mais les détails de la composition du PIB n'étaient pas particulièrement encourageants, avec notamment en Allemagne, une expansion stimulée par la construction.

Au sein de la zone euro, il apprécie le secteur bancaire du fait de sa faible valorisation (deep value). Selon le gestionnaire d'actifs, il représente une option d'achat à un horizon d'un an.

AXA IM juge que la tonalité plus conciliante de la Fed, qui penche clairement pour une politique plus accommodante, est favorable aux positions de portage. Il continue donc de surpondérer la dette émergente et le crédit à haut rendement américain.