Genève (awp/ats) - Un jour après s'être mis en grève, les employés d'une entreprise de construction genevoise ont repris vendredi après-midi le travail après un accord avec leur administrateur. Le patron s'est engagé sur plusieurs points.

La quasi-totalité des collaborateurs, 15 personnes sur une vingtaine, avaient lancé une grève jeudi matin. La plupart d'entre eux sont sans statut et employés sur appel, mais n'étaient pas déclarés sur l'ensemble de leur travail.

Face à un risque de faillite frauduleuse, ils demandaient notamment des garanties sur les salaires. La société fait face à environ 700'000 francs suisses de poursuites et ne peut plus acheter de matériel, selon le Syndicat interprofessionnel de travailleuses et de travailleurs (SIT).

Il dénonçait de faux relevés d'heures, des prêts de personnel surfacturés par le restaurant du patron à son entreprise, des salaires ou des cotisations sociales détournées. Le patron a, lui, contesté à l'ats ces accusations.

Accord sur le salaire des grévistes

Après une rencontre vendredi matin, il a versé une avance de salaire 21'000 francs suisses pour l'ensemble des grévistes. Il s'est engagé à garantir à titre personnel sur ses biens propres une perte de gain en cas de maladie dès vendredi et jusqu'à un nouvel accord collectif.

Autre disposition, il a formellement accepté de payer le reste des salaires de décembre, le 13e salaire et le solde de vacances d'ici mercredi midi, soit 79'000 francs suisses. Les employés sont prêts à reprendre la grève si ces trois mesures ne sont pas appliquées.

L'administrateur avait dit jeudi à l'ats attendre 3 millions de factures à régler par ses clients. Mais le syndicat avait, lui, reçu une liste sur laquelle figuraient des montants pour 1,7 million. Le patron a aussi dit que l'un des clients devait lui verser 450'000 francs suisses la semaine prochaine. Seuls des engagements de clients pour 115'000 francs suisses ont été obtenus.