TRIPOLI, 15 septembre (Reuters) - Des combattants appartement à l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar ont affronté mardi et mercredi des rebelles tchadiens dans le sud de la Libye, a-t-on appris auprès des belligérants.

L'ANL, qui contrôle l'essentiel de l'est et du sud de la Libye, a dit dans plusieurs communiqués être impliquée dans des opérations militaires contre des "groupes terroristes", et contre l'opposition tchadienne.

Le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT) a pour sa part annoncé sur des réseaux sociaux que certaines de ses positions ont été attaquées à la frontière par les forces d'Haftar, par des mercenaires soudanais et par des soldats français.

"Les positions de FACT de nouveau ont été bombardées par l'aviation de l'opération Barkhane. Ces opérations ont fait des nombreuses victimes dont des cadres. Barkhane a pour mission de lutter contre le terrorisme et non la résistance armée hostile à un régime illégal", a dit l'organisation sur son compte Twitter.

L'armée françaises a réfuté ces accusations, déclarant n'avoir aucune force, ni dans les airs ni sur le terrain, dans cette zone.

Longtemps basé en Libye et un temps allié d'ANL, le FACT a reçu des armements du camp Haftar, selon des spécialistes de la région.

Il avait lancé une offensive au mois d'avril dans le nord du Tchad en direction de la capitale N'Djaména. Selon les autorités tchadiennes, c'est au cours d'un de ces affrontements qu'est mort Idriss Déby, qui a présidé l'ancienne colonie française pendant une trentaine d'années. (Reportage du bureau de Tripoli, avec John Irish à Paris et Bate Felix à Dakar, version française Nicolas Delame, édité par Tangi Salaün)