Société Générale a confirmé ce matin son conseil de 'conserver' l'action Allianz après le départ inattendu du fondateur de la principale filiale de gestion d'actifs de l'assureur allemand, PIMCO. Bill Gross, parti sans préavis chez Janus Capital, était effectivement considéré comme une légende vivante de l'investissement obligataire. Les analystes retiennent de la conférence téléphonique organisée par la direction d'Allianz que les prévisions sont maintenues. L'objectif de cours demeure donc inchangé à 124 euros.

A la Bourse de Francfort ce matin, l'action Allianz reste quasi-inchangée (+ 0,3%) à 128,9 euros. Elle a perdu plus de 6% de sa valeur en une semaine, sachant que le départ de Bill Gross a été annoncé vendredi.

La notoriété de Bill Gross était telle que certains clients voudront sans doute retirer tout ou partie de leurs fonds, concède Allianz, ce qui ne peut être quantifié pour l'instant.

Chaque fois que PIMCO, important gestionnaire de fonds basé en Californie et donc l'encours d'actifs sous gestion frise les 2.000 milliards de dollars, connaît un retrait de fonds de 100 milliards, le bénéfice par action Allianz est affecté négativement de 2 à 4%, calcule Société Générale. Cependant, la direction d'Allianz a confirmé qu'elle anticipe toujours un résultat opérationnel 2014 dans le haut de la fourchette allant de 9,5 à 10 milliads d'euros.

PIMCO affirme aussi être en mesure de faire face aux retraits, et ajoute que 50% de sa structure de coûts est variable.

Certains clients institutionnels, comme l'imposant de fonds de pension CalPERS, ont indiqué d'ailleurs qu'ils resteraient loyaux à PIMCO, ainsi que la plupart des fonds souverains, rapporte Société Générale.

Allianz de plus réaffirmé, lors de la conférence téléphonique, qu'elle n'entend pas se séparer de PIMCO.

Société Générale note que l'action Allianz affiche un PER 2014 de 9,5, contre 11 pour la moyenne du secteur. Mais la croissance relativement faible des activités d'assurance du groupe et les risques liés à PIMCO devraient empêcher ses profits de croître davantage que la moyenne sectorielle (5%), ce qui justifie le conseil de 'conserver'.

'Selon nous, il faudra encore attendre deux mois avant que les perspectives de PIMCO ne s'éclaircissent', pronostique Société Générale. En attendant, des assureurs comme Axa, Aegon et Aviva retiennent davantage les faveurs des analystes.


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