"La volatilité et la dispersion du marché européen vont rester élevées", prévient Vincent Marioni, directeur de la gestion crédit chez AllianzGI, à propos du crédit High Yield. Il voit cependant de la valeur sur les niveaux actuels de spread, qui devrait permettre d’absorber les éléments de risque. Pour autant, il faudra être sélectif dans le choix des secteurs, et savoir naviguer entre les bons et les mauvais émetteurs. "La dépendance à l’énergie, et notamment au gaz russe, fera la différence", souligne le gestionnaire d'actifs.

"Dans le High Yield, nous apprécions les télécoms et la santé, qui ne sont pas des secteurs cycliques mais apportent actuellement une rémunération similaire à ces derniers. Mais nous sommes devenus très prudents sur le secteur automobile, l'immobilier, dont le refinancement va devoir se faire à des niveaux élevés, et le packaging, qui est très exposé à la problématique d'approvisionnement en gaz." donne comme exemples, Vincent Marioni.

"Le secteur bancaire devrait rester résilient," affirme pour sa part Simon Outin, responsable de la recherche crédit secteur financier, qui met en avant l'Espagne au sein de l'univers High Yield. "Grâce à la forte consolidation effectuée ces dix dernières années, aux efforts sur les structures de coût et à l'amélioration de la qualité des actifs, les banques espagnoles sont bien positionnées et présentent une valorisation attractive".