« S’il est toujours de bon ton d’être optimiste sur les marchés financiers, il faut bien reconnaître qu’il est difficile d’identifier des catalyseurs positifs pour les mois qui arrivent » prévient Thomas Giudici, Co-responsable de la gestion obligataire d’Auris Gestion. Ce dernier juge de moins en moins probable le scénario d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine. La Fed ne commencera en effet à infléchir son discours qu’en cas de baisse marquée et durable de l’inflation qui doit passer par une dégradation du marché de l’emploi.

Mais prévient le gestionnaire d'actifs, " la Fed ne doit cependant pas être l'arbre qui cache la forêt des autres actualités qui ne sont pas plus réjouissantes ".

Outre la mobilisation ' partielle ' déclarée par Poutine en Russie et la victoire de l'extrême droite en Italie, dont on attend encore de voir quelles seront les conséquences sur les relations avec Bruxelles, Thomas Giudici note l'explosion à la hausse des taux d'intérêt au Royaume-Uni : +100 points de base pour le 2 ans en 3 jours !.

" Le pays est en effet coincé entre une BoE qui poursuit son resserrement monétaire et la réduction de la taille de son bilan, une inflation qui ne faiblit pas et un gouvernement qui vient d'annoncer un large plan de soutien à son économie dont on se demande comment il sera financé… ", explique-t-il.

" Hormis un improbable retournement, à court terme, sur la scène géopolitique, le contexte macroéconomique devrait rester assez dégradé avec des banques centrales qui ne faibliront pas dans leur resserrement monétaire, malgré les risques croissants d'un atterrissage brutal de la croissance ", conclut Thomas Giudici.