Zurich (awp) - La Bourse suisse a repris du terrain mercredi. Les investisseurs ne semblent pas avoir été inquiétés par les incertitudes liées aux cours du pétrole et la pandémie de coronavirus. Le SMI a connu une séance en dents de scie dans le vert, terminant au-dessus des 9600 points, mais sous son plus haut du jour. Sur le front des nouvelles d'entreprises, Roche et Schindler ont publié des informations trimestrielles.

A New York, Wall Street rebondissait aussi en matinée. "Un rayon de soleil a traversé les nuages ce matin sous la forme de résultats d'entreprises corrects et d'un rebond du pétrole brut après un accès de faiblesse", a commenté un expert de TD Ameritrade.

Après s'être écroulés lundi et mardi dans un marché dévasté par une demande en berne et des capacités de stockage proches de leur maximum, les cours de l'or noir repartaient de l'avant mercredi, le contrat de WTI américain pour livraison en juin rebondissant notamment de plus de 30%. "La situation du brut reste, au mieux, bancale", a averti ce spécialiste.

Le SMI a terminé en hausse de 0,87% à 9630,56 points, avec un plus haut à 9650,58 points et un plus bas à 9566,54 points. Le SLI a gagné 0,57% à 1384,61 points et le SPI 1,08% à 11'900,18 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 18 ont progressé et 12 reculé.

La volatile AMS (+7,2%) a fini sur la plus haute marche du podium devant Vifor (+2,9%) et Roche (+2,7%).

Roche a dépassé les attentes au 1er trimestre, enregistrant une croissance dans les deux divisions Pharmaceuticals et Diagnostics. Confiant malgré la pandémie de coronavirus, le géant pharmaceutique rhénan a reconduit ses objectifs 2020 et sa politique de dividende. Dans la foulée, DZ Bank et LBBW ont relevé l'objectif de cours et confirmé respectivement "conserver" et "acheter".

Novartis (+0,9%) a obtenu un feu vert de la FDA pour un statut de "traitement régénératif avancé" pour son traitement cellulaire Kymriah, dans l'indication contre le lymphome folliculaire.

Nestlé (+1,4%) a aussi soutenu l'indice.

Société Générale a relevé la recommandation de Geberit (+2,4%) à "buy" de "hold" et réduit l'objectif de cours. Si le spécialiste des installations sanitaires n'est pas immunisé contre la crise du coronavirus, il devrait pouvoir maintenir sa rentabilité grâce à la baisse des prix des matières premières, a commenté l'analyste qui ne pense pas que le dividende ou le programme de rachat d'actions seront réduits

Aux bancaires, Credit Suisse (+0,9%) a vu sa recommandation abaissée à "hold" de "buy" par HSBC qui a aussi réduit l'objectif de cours. Le modèle d'affaires de la grande banque n'est pas vraiment adapté à un marché baissier. Par ailleurs, le géant zurichois figure parmi les banques accusées aux Etats-Unis d'avoir manipulé le marché des obligations d'entreprises.

HSBC a aussi abaissé l'objectif de cours d'UBS (-0,2%), tout en confirmant "buy". Le numéro un bancaire suisse maîtrise bien les conditions actuelles des marchés, selon la banque britannique. Si les conditions devaient se détériorer encore, la banque aux trois clés pourrait profiter de ses qualités défensives.

Julius Bär (+1,4%) a gagné du terrain.

Adecco (-6,8% ou 2,80 francs suisses, hors dividende de 2,50 francs suisses) a fini lanterne rouge derrière Swiss Re (-2,8%) et Richemont et Swatch (chacun -1,4%).

Schindler (-0,8%) a vu son bénéfice net chuter au premier trimestre notamment en raison de coûts de restructuration, d'effets de changes défavorables et du coronavirus. Le groupe a confirmé ses prévisions pour l'exercice en cours.

Sur le marché élargi, Inficon (+9,4%) a publié des chiffres trimestriels meilleurs qu'attendu. Villars Holding (non traité) et Groupe Minoteries (-2,3%, 65 titres échangés) ont rendu mardi soir leur copie annuelle 2019 respective, tandis que la Banque cantonale de Glaris (-1,6%) a dévoilé en matinée sa performance trimestrielle.

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